Le pouvoir d’achat
Le pouvoir d’achat est l’une des principales préoccupations des Français. Selon Eurosat, le pouvoir d’achat a baissé depuis 2006 d’environ 5 % en France alors qu’il a augmenté en Allemagne et est aujourd’hui 12 % meilleur en Allemagne et 36 % meilleur dans la moyenne des pays européens du nord de l’Europe. L’Allemagne est en retrait, car elle a dû, en plus, absorber la réunification avec l’Est nettement plus pauvre (socialisme oblige !). Ces mêmes pays ont réduit leurs dettes, ont une protection sociale très bonne et un système éducatif plus performant. Souvent, ils ont nettement moins de pauvreté.
Pour la France, les réformes économiques engagées par le gouvernement d’Emmanuel Macron vont plutôt dans le bon sens, mais elles mettront plusieurs années pour être efficaces, comme cela a été le cas en Allemagne.
Nous payons au prix fort, la faible durée du travail en France, soit 630 heures par an et par habitant selon l’OCDE, un record en Europe, qui résulte principalement de l’âge de départ en retraite plus précoce en France et de la durée hebdomadaire du travail, les 35 heures. La gauche prétend que se sont des acquis sociaux, mais elle oublie de dire que les conséquences sont un pouvoir d’achat environ 30 % inférieur.
Peut-on améliorer le pouvoir d’achat ? Oui en étant plus efficace dans la compétition internationale. En travaillant un peu plus notamment et en réduisant les cotisations sociales nous pouvons être plus efficaces et gagner en pouvoir d’achat.
Si le gouvernement Macron a pris certaines mesures utiles pour réduire le déclin de la France, il ne va pas assez loin sur la réduction des cotisations sociales et nous préférons reporter le financement social sur la consommation, la TVA, car cela est automatiquement une pénalisation des produits importés par rapport aux produits fabriqués en France. C’est ainsi que les pays nordiques ont réussi à contenir la pauvreté, mais sur ce sujet, la gauche préfère regarder ailleurs.
Hervé Morel,Groupe centriste UDI