Pour une démocratie municipale participative
Il faut franchir une nouvelle étape démocratique.
Nous nous réjouissons qu’à Villeurbanne, nous ayons enfin ouvert une plateforme numérique de participation citoyenne, qui plus est sur un outil libre ouvert et collaboratif : Decidim.
L’expérience barcelonaise qui a inspiré ce logiciel n’est pas parfaite mais elle est féconde. Elle doit nous inspirer. Saillans, un petit village de la Drôme expérimente depuis 2014 une gestion municipale participative. Les esprits chagrins expliquent que ce qui est possible à l’échelle d’un village est impossible à l’échelle d’une ville. Nous ne le croyons pas. Paris, n’est pas un petit village et est parvenu à mettre en place un budget participatif. Il faut savoir créer les conditions de la participation. En multipliant les espaces de démocratie directe, et en faisant confiance à l’intelligence citoyenne.
Notre groupe politique ne doute absolument pas de l’utilité des partis politiques : ils permettent de construire des projets collectifs et facilitent les mobilisations durables sur des valeurs qui nous sont chères. L’engagement militant n’est pas désuet, il est souvent crucial pour faire entendre toutes les voix, et surtout celles des plus fragiles.
Il faut solliciter plus largement et plus systématiquement les instances existantes (conseils de quartiers, conseils des aînés et de la jeunesse, etc.).
L’ouverture des données, gage de transparence et condition de facilitation de l’intelligence collective doit être systématisée. Cela exige des formations lorsqu’il s’agit par exemple d’analyser, commenter et bientôt, souhaitons-le, orienter les choix budgétaires de la ville.
Nous souhaitons une plus grande ouverture de la gestion municipale aux citoyens. Un nouveau droit citoyen à agir doit néanmoins être affirmé dans chaque collectivité. Au niveau municipal, cela passe par des outils de délibération, de co-construction et de coproduction des politiques publiques.
Jonathan Bocquet,
Groupe Radicaux, Génération écologie et citoyens