Dans les buissons, entre les massifs fleuris et sous les bancs du parc Hugentobler, rien n’a échappé à leur œil aiguisé. Armés de pinces de ramassage et de gants, sept enfants du centre social de la Ferrandière, âgés de 5 à 10 ans, se sont portés volontaires pour une chasse aux déchets pour le dernier jour de Faites de la propreté, le 28 mai. Un moment utile, joyeux, et surtout plein de motivation.

Transmettre les bons gestes

« À ce rythme-là, on aura des tonnes de déchets ! », s’exclame Alma, en transportant son sac rempli de mégots, papiers, canettes… et même de chaussettes ! « Les gens qui polluent, faut arrêter », tranche quant à lui Lenny. L’essentiel est dit. « Ils se prêtent bien au jeu et ramassent jusqu’au plus petit papier. L’objectif aujourd’hui, c’est de transmettre les bons gestes et habitudes aux enfants », explique Davy Baron, jardinier du parc.

« Le parc Hugentobler, les enfants le connaissent bien. On trouvait ça intéressant de les faire agir dans un lieu qui leur est familier et qu’ils puissent y faire quelque chose de concret », indique Marie Diaz, responsable médiation au centre social. Pour elle, si le plaisir est là, la mission est remplie. « Avec ce genre d’action, on espère que les enfants pourront devenir eux-mêmes des acteurs de la sensibilisation, notamment auprès de leurs parents », renchérit Davy Baron.

^{Faire participer les enfants au nettoyage est une bonne manière de leur inculquer les bons gestes.}

« Un mégot met 12 ans à se décomposer »

Pendant la chasse aux déchets, les enfants découvrent des détritus cachés dans les plantes depuis des années. « Les gens pensent que les massifs sont des poubelles et que tout se dégrade rapidement, mais un mégot met 12 ans à se décomposer… », déplore Davy Baron. En réalité, les délais sont souvent surprenants : un chewing-gum met 5 ans à disparaître, une canette 100 ans, un sac plastique 450 ans, et une bouteille en verre peut rester jusqu’à 4000 ans dans la nature.

Souvent, quelques gestes simples permettent d’améliorer les choses : jeter ses déchets dans les poubelles du parc ou les ramener chez soi s’il n’y en a pas, ça suffit déjà à limiter l’impact sur la nature. Des gestes qui font une vraie différence pour préserver ces coins de verdure qu’on aime tant fréquenter.