Tribunes des partis politiques - Viva n°341 (avril 2021)

Note de la rédaction : ces textes sont des tribunes libres, émanant des groupes politiques et publiées sous leur responsabilité. Nous les publions dans Viva et Viva Interactif, in extenso.

PLU-H : exprimez-vous !

La Métropole engage une modification du Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat afin d’intégrer à la ville de demain les enjeux sociaux et climatiques auxquels nous devons faire face. Parce qu’elle concerne chaque habitant•e, cette modification fait l'objet d'une concertation en avril-mai. Villeurbanne, avec un fort développement immobilier ces dernières décennies, est directement concernée. Le PLU-H est un outil majeur d’aménagement pour offrir une ville plus respirable, apaisée et végétalisée, avec des immeubles s'intégrant bien aux quartiers existants. L'habitat doit être de qualité (surface, confort d’été, vues dégagées…) et la construction durable : recours aux énergies renouvelables, matériaux sobres, économies d’eau et d’énergie. Il s’agit aussi d’accroître la préservation des arbres et boisements remarquables ainsi que des éléments de patrimoine bâti intéressants. Une meilleure maîtrise du foncier et de la construction est souhaitable à Villeurbanne, où des quartiers se densifient trop rapidement depuis plusieurs années, générant difficultés de circulation, hausse des prix du logement, saturation des équipements publics. Le PLU-H permet d’encadrer à la fois le rythme et la nature des constructions, pour diminuer la pression dans certains quartiers, créer des emplacements réservés pour de nouvelles écoles, des squares, des places publiques et autres équipements dont les 150 000 villeurbannais•es ont besoin. Augmenter les stationnements vélos dans les nouveaux immeubles contribuera au nécessaire changement de culture quant à nos déplacements. Enfin, pour préserver l’activité économique et l’emploi dans le tissu urbain, il faut affirmer la vocation mixte des quartiers plutôt que convertir des locaux d’activité en logements dont les prix s’envolent. Chaque opération de construction et d’aménagement doit participer à la transition écologique et solidaire de Villeurbanne. Où que vous habitiez ou travailliez à Villeurbanne, n’hésitez pas à vous exprimer lors de la concertation !
Groupe Les écologistes


Pour une ville sûre et apaisée

Les questions de sécurité et de tranquillité publique sont essentielles pour les habitant•e•s de Villeurbanne. Notre groupe se joint au volontarisme du Maire pour y apporter des réponses concrètes et dans sa volonté de réclamer plus de moyens humains auprès de l’Etat. Notre groupe salue les efforts engagés pour augmenter les effectifs de Policiers municipaux de 50% sur la durée du mandat. Prochainement, le déploiement d’antennes mobiles assurera déjà un maillage plus fin du territoire, notamment au Tonkin et à Grandclément. Notre groupe soutient également la démarche de concertation engagée avec les habitants sur les territoires et les réunions organisées régulièrement en lien avec la Préfecture, la Police nationale, la Police municipale et la Ville pour apporter des réponses opérationnelles aux remontées des habitant•e•s (trafics, rodéos, occupation de l’espace public…). Cette concertation sera poursuivie tout au long du mandat et associera les collectifs d’habitant•e•s, les conseils de quartiers et les différentes structures de proximité. Notre groupe n’oublie pas que la question de la sécurité et de la tranquillité doit également se traiter sous l’angle de la prévention. Nous soutenons donc le renforcement de la présence de médiateurs sociaux et d’éducateurs spécialisés sur les différents quartiers de la ville. Des actions concrètes sont élaborées en concertation avec les acteurs associatifs et sociaux. Notre groupe se félicite du protocole signé avec le Procureur de la République pour permettre une réponse effective aux incivilités qui gâchent le quotidien des habitant•e•s  De même, un partenariat avec l’association VIFFIL a été décidé pour assurer une permanence d’aide aux victimes au sein-même du Commissariat. Aux discours simplistes qui n’apportent pas de réponses concrètes, nous privilégions l’action, la concertation avec les acteurs pour élaborer une stratégie cohérente et partagée qui conduira à la construction d’un espace public et un vivre ensemble apaisés.
Groupe Socialistes et citoyen•ne•s villeurbannais•e•s


Vidéosurveillance : qui Big Brother regarde-t-il ?

Dans notre société urbanisée où l'anonymat règne et où le contrôle technologique s'accroît, il n'est pas étonnant qu'à la peur de l'autre on oppose la réponse technique de la vidéosurveillance. Son objectif premier est de lutter contre les pratiques de délinquance. Mais est-elle la meilleure solution pour cela ? La Cour des comptes estime en 2008 que les caméras de vidéosurveillance ne sont décisives pour élucider les faits de délinquance que dans 3% des cas. Elles ne sont efficaces qu'à certaines conditions : les délits ne doivent pas pouvoir être délocalisés, ils seront sinon réalisés ailleurs, et la chaîne judiciaire doit fonctionner correctement, car si la police ne réclame pas les images, elles seront très souvent inutilisées.
L'implantation de ces caméras en dit beaucoup sur les comportements admis dans un espace et ceux qui semblent indésirables. Les gestionnaires des centres ne peuvent pas visualiser toutes les images en même temps. Il leur faut donc choisir des espaces particuliers à surveiller en fonction de leur niveau de « risque ». Ce sont eux qui doivent apprécier si un comportement est ou non « à risque », c’est-à-dire en-dehors des codes de la société. Plus que des actes jugés déviants, ce sont donc les comportements perçus comme insécurisants qui sont observés, comme par exemple des attroupements de jeunes. Comment ne pas craindre que les caméras n'augmentent les discriminations dont sont victimes les personnes qui ne suivent pas les normes sociales implicites dominantes ? La vidéosurveillance constitue une réponse technologique simple(-iste) au problème complexe de l’insécurité, dont les véritables origine ne sont pas traitées. Les populations qu’elles ciblent sont souvent celles qui sont marginalisées dans notre société, celles qui vivent dans les quartiers populaires. Pourtant, le malaise social dépend de trois processus que la vidéosurveillance ne résout pas : chômage d’exclusion, crise du logement social, et discriminations croissantes.
Groupe Villeurbanne Insoumise Ensemble !


La zone à faible émission de Lyon ; quand qualité de l’air et qualité de vie se lient

Dans un contexte de perturbation globale du climat et d’extinction massive de la biodiversité, la qualité de l’air est, depuis de nombreuses années, une des problématiques du développement de la vie urbaine les plus importantes. En parallèle de cet enjeu environnementale, la pollution de l’air est responsable de près de 48 000 morts prématurés par ans et de l’accroissement dramatique du nombre de maladies chez les plus fragiles. La pollution de l’air n’est donc plus seulement une problématique environnementale, elle en devient un enjeu sanitaire et social. Pour répondre à cette problématique, la mise en place d’une zone à faibles émissions interdisant la circulation de certain véhicules notés par vignette Crit’Air est primordiale puisqu’elle permet la réduction drastique des émissions polluante au sein de la métropole. C’est dans cet objectif qu’elle a été créée en 2019 sur la métropole pour les véhicules professionnels de catégorie 4 et 5. Le 15 mars les élus métropolitains ont voté les étapes ultérieures de son déploiement conduisant à l’interdiction progressive de l’usage des véhicules diesels à l’horizon 2026 dans le centre de la métropole. Il s’agit d’un challenge à la hauteur des ambitions qu’il porte. Plus que le simple remplacement des véhicules concernés par des véhicules moins polluants souvent financièrement inaccessibles, il s’agit de repenser nos habitudes de déplacement, inventer de nouveaux services et trouver des solutions satisfaisantes pour tous les métropolitains. Cela constitue un défi immense, gage d’une acceptabilité de la transition écologique par nos concitoyens et du chemin que nous devons tracer vers une ville vivable et durable, pour toutes et pour tous.
Groupe Génération•s


Et vous, ça va ?

On n'ose plus la poser, cette question. Et on n'ose plus y répondre. Qui peut oser aller bien dans un tel contexte ? Et qui peut oser se plaindre quand on sait ce que chacun traverse ? Et vous, ça va ? Le climat est morose. Le positionnement est délicat. Choisir la posture de l’optimisme, c’est être aveugle à la souffrance. C’est être indifférent à l’épreuve immédiate. Le pessimisme n’est pas une option. S’il s’impose à nous, c’est déjà perdu. Bien sûr, « nous mettons tout en œuvre ». Chacun, là où il peut, en famille, au travail, en politique, met tout en œuvre pour que ça aille mieux. Sans arrière-pensées. Sans calcul. Accepter le combat, posture volontariste, la seule qui vaille dans ce climat morose. La catastrophe sanitaire dure. Ses conséquences empirent. L’injonction à se projeter est mortifère. Elle nous engage à nous préparer à un après qui tarde à venir. Le combat est plus dur lorsqu’on n’en voit pas la fin. Plus insupportables qu’à l’ordinaire, les batailles politiciennes et les guerres d’ego. Plus dangereuses qu’avant les petites phrases, les rumeurs, les intox. Plus accablants les renoncements, les lâchetés. Inadmissibles les primes à l’opinion plutôt qu’à la raison. Regardons-nous les uns les autres. Ce que nous traversons aujourd’hui est la démonstration implacable, l’expérience indépassable de notre interdépendance. Traversons ensemble. Et vous ça va ? Non, nous sommes pressés de vivre. André Malraux nous offre peut-être un remède à la folie : « Dans un univers passablement absurde, il y a quelque chose qui ne l’est pas, c’est ce que l’on peut faire pour les autres. » Pour garder le lien, pour poursuivre le débat des idées, pour entretenir la créativité, le Cercle Radical de Villeurbanne se réunit régulièrement en visio. Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux pour échanger : "Cercle radical de Villeurbanne". On se retrouvera et on se demandera bêtement pour introduire la rencontre « Et vous, ça va ? ».
Jonathan Bocquet
Groupe Cercle Radical et Place Publique

A pandémie mondiale, pour un vaccin anti-COVID-19 reconnu comme bien public mondial !

Alors que nous sommes à plus d’un an du premier confinement lié à la pandémie de COVID-19, une course de vitesse est actuellement engagée pour enrayer la progression de cette pandémie et éviter un troisième confinement grâce à une campagne de vaccination massive de la population, en commençant par les plus fragiles. Palliant là encore les carences de l’État, des centres de vaccination improvisés ont été créés pour ce faire partout en France, à l’instar du CCVA à Villeurbanne, avec le problème posé que les doses prévues ne sont pas au rendez-vous et arrivent avec retard... La cause de ces retards est connue, elle est à chercher la concurrence acharnée des Etats à se procurer la quantité de doses vaccinales nécessaires, le tout sur fond de tractations obscures avec des laboratoires pharmaceutiques qui sont plus que jamais tentés de profiter de la situation pour faire des bénéfices conséquents auprès des plus offrants alors qu’ils ont été largement subventionnés par ces mêmes Etats, et qu’ils ont bénéficié du produit de la recherche publique pour la mise sur le marché de ces vaccins. La solution à ce problème est également connue, et elle a même été mise en avant au début de la crise par Emmanuel Macron lui-même, c’est celle de déclarer le ou les vaccins  anti-COVID-19 comme « biens publics mondiaux », ce qui implique la levée du droit de propriété intellectuelle et des brevets pour aboutir à un partage de cette propriété intellectuelle comme le demande ardemment l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Aujourd’hui, force est de constater que ces belles déclarations n’ont pas été suivies d’effet par les Etats européens et étas-uniens ! C’est pourquoi nous appelons à relayer largement la pétition « Pas de profits sur la pandémie »  ayant pour objectif de mobiliser 1 million de signatures pour demander à la Commission européenne la généralisation de l’accès  aux vaccins existants et futurs.
Cyril Hauland-Grønneberg
Groupe Communistes et Républicains


Des mesures concrètes pour l’apprentissage, les jeunes et l’économie !

Depuis 2017, et davantage encore depuis le début de la crise sanitaire, la formation et l’emploi des jeunes a été un des objectifs majeurs du gouvernement. Dès 2018, le Premier ministre annonçait des mesures concrètes pour s’engager, conjointement avec les collectivités territoriales, dans une mobilisation nationale sans précédent pour une meilleure orientation professionnelle des jeunes et une grande réforme de l’apprentissage. C’est en effet une voie d’excellence et d’avenir, pour les jeunes mais aussi pour les entreprises. Mais avec la crise sanitaire, le gouvernement a souhaité redoubler d’initiatives pour ne pas laisser ces efforts être balayés par un contexte économique difficile. C’est ainsi qu’ont été mises en places des aides exceptionnelles au recrutement des apprentis (entre 5 000 et 8 000 euros). Le résultat est là. Malgré la crise, 2020 a été une année record pour l’apprentissage. 495 000 contrats ont été signés, soit une hausse de près de 40 %. Parallèlement, dans le cadre du plan France Relance, a aussi été mis en place le dispositif « 1 jeune 1 solution » dont l’objectif est de ne laisser aucun jeune sur le bord de la route. Ce dispositif permet à chaque jeune de trouver la solution qui lui correspond : une offre d’emploi, une formation, une mission de service civique ou de volontariat. De même, les entreprises peuvent non seulement déposer une offre d'emploi, mais aussi se renseigner sur les différentes aides mises en place pour favoriser le recrutement des moins de 26 ans, comme la compensation de charge de 4 000 euros pour tout jeune recruté entre le 1er août 2020 et le 31 mars 2021 par exemple. Une politique volontariste et vertueuse qui illustre bien l’ambition du gouvernement d’accompagner les publics les plus larges vers l’emploi. Autant de signes encourageants et positifs qui témoignent aussi de la bonne résistance de l’économie française, confirmée par les prévisions de croissance les meilleures de l’Union européenne.
Groupe Villeurbanne progressiste

 

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