L’éducation, notre bien commun

Les villes bénéficient de leviers d’actions importants pour l’éducation des enfants et des adolescents, au côté de leurs familles et de l’Éducation nationale.
Villeurbanne se veut une ville éducatrice à hauteur d’enfant, pour que chacun•e puisse prendre plaisir à apprendre, découvrir, créer, échanger... C’est le sens du nouveau projet éducatif élaboré après une large concertation de la communauté éducative. Construit sur les deux piliers que sont la justice sociale et la transition écologique, ce projet considère l’éducation comme un tout et permet de relier tous les temps de l’enfant.
Ce projet est aussi celui du lien social dans nos écoles publiques fréquentées par plus de 9000 familles. Penser un projet éducatif, c’est organiser et permettre toutes sortes d’activités sportives, culturelles, scientifiques. Villeurbanne est pleine de vitalité associative et créative, c’est une chance, de la même façon que la diversité de ses habitant•e•s est une richesse.
Avec près de 13 000 élèves dans le premier degré, grâce à l’investissement de 1300 agents municipaux et de plus de 700 enseignants, mais aussi de parents bénévoles, Villeurbanne peut regarder l’avenir sereinement, en faisant du service public de l’éducation une priorité. L’École de la République doit tenir ses promesses d’accès à la connaissance, d’égalité des droits et d’émancipation de toute la jeunesse. C’est aussi pour cette raison que la Ville a renouvelé son offre sur les temps périscolaires : le temps du repas avec plus de produits bios et locaux, le temps du soir avec une aide au travail personnel en plus des activités éducatives, mais aussi le mercredi matin avec la création d’un accueil de loisir municipal au sein de tous nos groupes scolaires. L’offre de loisirs sera aussi développée pendant chaque période de vacances pour les 3-11 ans à l’écocentre de Chamagnieu et renforcée avec les acteurs associatifs.
Nous invitons chacune et chacun à s’emparer de cette offre renouvelée pour que ses propres enfants puissent s’épanouir avant, pendant et après la classe.  Sonia Tron et Jacques Vince,
Groupe Les écologistes

Une ambition renouvelée pour l’école républicaine

L’école républicaine est un lieu de passage et de brassage obligatoire, où les enfants de tous milieux découvrent la variété du savoir et de la culture. Mais les temps ont changé depuis l’époque des hussards et hussardes de l’école communale de la Troisième République.
 À nous le « projet éducatif de territoire », qui marque l’implication politique de la collectivité, qui assume des responsabilités pour faire grandir les jeunes de son territoire.
Notre groupe se félicite de ce projet voté par le conseil municipal du 3 avril 2023, en lien avec les défis de notre temps : la formation des jeunes générations aux enjeux environnementaux, la pratique d’une activité sportive non pas pour la compétition, mais pour l’équilibre physique et psychique individuel, la transmission des héritages culturels et la stimulation de la curiosité à l’égard des pratiques et des esthétiques artistiques.
C’est d’ailleurs au même conseil que nous votons la nouvelle convention territoriale d’éducation artistique et culturelle, qui vise à pérenniser les liens avec nos partenaires pour une politique culturelle axée sur la jeunesse, récompensée par le titre de Capitale française de la culture.
Il s’agit d’améliorer concrètement les conditions dans lesquelles les élèves absorbent les savoirs théoriques en les abreuvant de cultures et d’arts en tous genres, à commencer par la littérature, érigée en fête chaque année à Villeurbanne ; en les piquant de curiosité pour le monde et la nature qui les entoure ; en les exaltant par des pratiques sportives et artistiques aussi nombreuses qu’accessibles dans tous les quartiers et en les régalant de saveurs et de produits de qualité dans leurs cantines.
Faisons le pari de sortir l’école de l’ère du surplomb pour mieux l’articuler avec les forces vives de l’éducation populaire. La Ville se pose en garante de ce partenariat, renouant ainsi avec l’école telle que décrite par Jean Zay : « claire et aérée, conforme à la raison et ouverte à la vie ». 
Groupe Socialistes et citoyen•ne•s villeurbannais•e•s

TUTO : Comment renverser l’économie capitaliste ?

La concentration des moyens de production et du profit pour quelques un•es face au travail comme seul revenu pour les autres : voilà le système économique dans lequel nous vivons et qui crée tant d’inégalités.
Pourtant, tous les humains ont des besoins nécessaires pour vivre dignement.
Est-il raisonnable de confier leur assouvissement à des personnes qui ne recherchent que l’enrichissement, au risque d’exclure ceux et celles qui ne peuvent pas payer pour y accéder ?
Première étape. Boire, se nourrir, se loger, se soigner, s’éduquer : ces besoins sont trop précieux pour les confier à l’appétit financier. Pour cela, l’éducation publique et la sécurité sociale sont assurées par la solidarité plutôt que par la cupidité. Mais nous pourrions aller plus loin. En plus de sauvegarder notre modèle de protection sociale, nous devrions le renforcer en sortant du marché toutes les activités nécessaires à nos vies. Voyons cela en deuxième étape.
Comme les mutuelles ouvrières ont inspiré notre système de santé, l’habitat participatif et les supermarchés coopératifs sont le germe d’un nouveau système de solidarité. Pour l’habitat participatif, comme dans les futurs Gratte-Ciel ou à l’Autre Soie, ce sont les habitant•e•s qui créent un logement non standardisé, avec des espaces partagés, des matériaux écologiques, sans spéculation immobilière. Toutes ces valeurs sont garanties par la participation directe.
Dernière étape : on se rend indépendant•e•s des grandes enseignes. C’est le principe des supermarchés coopératifs, comme la Melting Coop soutenue par la mairie de Villeurbanne. Les consommateur•ices deviennent coopérateur•ices, se réapproprient leurs achats, et sortent d’un système qui ne respecte ni les producteur•ice•s, ni les acheteur•eus•es. Ils et elles choisissent la provenance et la qualité des produits, pour un prix juste dont les marges sont réinvesties dans le magasin.
Le tuto est terminé. Partagez, aimez, appliquez pour que nous vivions dans un monde soutenable !
Groupe Villeurbanne Insoumise

Ensemble !  Autant de travaux que d’opportunités pour notre mobilité

L’engagement de chantiers sur plusieurs mois et dans certains endroits de notre commune suscite probablement des interrogations, voire des inquiétudes. Il s’agit de la traduction de l’ambition des majorités municipales et métropolitaines en matière de transition de nos modes de transports et de nos espaces publics. Et pour anticiper, comprendre et s’approprier tous ces projets, des forums et des réunions d’informations sont plus nombreux que jamais à être mis en place. C’est l’occasion d’y exprimer votre point de vue et de partager votre expérience quotidienne auprès des élu•e•s.
Le futur des mobilités se dessine continuellement, et il y a en effet des investissements sans précédent proposés par la Métropole de Lyon, SYTRAL Mobilités et la ville de Villeurbanne Le tramway T6 prolongé constituera un axe structurant en passant par notre centre-ville, le bus à haut niveau de service (BHNS) bordera le sud de la commune pour un axe est-ouest sans précédent, au nord les confortables Voies Lyonnaises 1, 5 et 9 offriront une sécurité maximale aux modes doux. Tous nos quartiers se verront alors mieux reliés, en particulier Saint-Jean qui accueillera la ligne T9 grâce à une nouvelle passerelle multimodale sur le canal.
Aussi, les futurs ouvrages feront une part belle à la végétalisation croissante de Villeurbanne, comme par exemple la nouvelle place Grandclément largement arborée et le futur parc du site ACI qui deviendra le troisième plus important de notre ville.
Ce rééquilibrage de l’espace public est nécessaire pour permettre à chaque individu de vivre dans des espaces urbains apaisés, efficaces, accessibles et purifiés. Ainsi l’abandon de l’automobile individuelle comme solution de principe devrait être davantage facilité.
Villeurbanne se transforme pour vous par le développement des modes de déplacement écologiques et à bas coût : la marche, le vélo, les transports en commun.
Groupe Génération.s

Plus que jamais, l’Europe

Il y a un an, un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, Villeurbanne était déjà mobilisée, à travers l’accueil des réfugiés, des collectes, des événements (sport, culture…) et un soutien sans faille à la défense des droits humains. Fidèle à ses valeurs, la ville s’était montrée réactive, et son engagement a perduré. A l’heure où des voix se font entendre pour remettre en cause le soutien de nos démocraties à ceux qui luttent pour défendre leur liberté, nous devons être plus soudés que jamais et agir sur tous les niveaux de responsabilité politique dont nous disposons, de l’échelon communal jusqu’à l’Europe.
Cette guerre a un impact sur notre quotidien, et la responsabilité de ses conséquences économiques incombe à l’agresseur, pas aux actions de défense que sont les sanctions internationales. Faiblir au prétexte d’apaiser les tensions sur les prix des hydrocarbures ou du blé serait plus qu’une erreur, une faute morale et stratégique sans aucun doute. Nous devons au contraire à la fois nous opposer fermement aux pays qui tentent d’imposer par la force et la manipulation des opinions publiques leur modèle totalitaire, et accélérer les transitions écologique, sociale et démocratique, qui sont les véritables réponses à long terme à nos fragilités. La convergence des crises ne doit pas conduire à négliger ou reporter, au profit de l’immédiateté, les combats fondamentaux qui décident dès aujourd’hui de notre destin commun. À l’échelle de notre ville et à celle de la métropole, tout compte : de l’isolation des logements, pour laquelle Villeurbanne accompagne les habitants, au développement de transports en commun efficaces et abordables. Pas à pas, nous construisons.
Nous avons tous en tête les images récentes des manifestants géorgiens brandissant face aux matraques le drapeau européen, symbole pour eux d’une vision du monde à l’opposé des pratiques totalitaires dont la menace est plus que jamais présente. L’espoir est de notre côté, continuons.
Frédéric Vermeulin
Groupe Cercle Radical et Place Publique

Après la trêve hivernale, mettons fin aux expulsions locatives !

En avril prend fin ce que l’on nomme avec pudeur la trêve hivernale. Recommence alors le cycle infernal des expulsions locatives : chaque année plus de 15 000 familles sont expulsées de leur foyer par la force publique, comme le rappelle la Fondation Abbé Pierre.
C’est là le résultat direct de l’austérité budgétaire et du désengagement de l’État en matière de politique du logement, ou ce qu’il en reste depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à la Présidence de la République.
En effet, plutôt que de s’attaquer aux causes du mal-logement, à la spéculation immobilière et au manque chronique de logements sociaux, ce dernier a choisi de fragiliser les plus modestes en baissant les APL et les moyens de financement des organismes HLM.
Avec la crise sanitaire, le Ministre du logement s’est contenté de publier une circulaire demandant que toute expulsion soit accompagnée « d’une proposition d’un autre logement ou à défaut d’une proposition d’hébergement le temps qu’une solution plus pérenne soit trouvée ». Mais cette mesure est restée lettre morte, à cause du manque de logements sociaux et de places d’hébergement d’urgence.
Fin février, le collectif « Jamais sans toit » recensait plus de 90 familles à la rue dans la Métropole. Dans plusieurs écoles de Villeurbanne, parents et instituteurs se cotisent pour aider ces enfants et leurs familles et leur offrir l’abri que l’État leur refuse.
Depuis des années, les maires communistes défendent les plus précaires en interdisant les expulsions et les coupures d’énergie sur leurs communes, comme à Vénissieux par exemple depuis 1990. Saisi par le préfet, le juge administratif a jusqu’ici toujours annulé ces interdictions : au tribunal, la propriété privée vaut plus que la vie…
Pour se mettre en conformité avec le droit au logement, reconnu par le pacte des droits sociaux des Nations-Unies et par notre Constitution, mettons fin aux expulsions et ne laissons aucun enfant dans la rue !
Groupe Communistes et Républicains

Le difficile exercice de démocratie locale

Lors du dernier conseil municipal de 2022, l’Assemblée citoyenne a communiqué ses conclusions quant à la « Dark City ». Un exercice que nous avons apprécié car nous avons vu là un investissement réel, sincère et dans une intelligence collective de la part des villeurbannaises et villeurbannais.
Pourtant dans le même temps, nous apprenions que depuis 2021, plus de la moitié des membres de cette assemblée (soit 49 personnes sur 80) avaient quitté l’instance…
Il y a donc de réelles questions à se poser sur la façon de mener la démocratie locale.
Le principe de la participation citoyenne n’est pas uniquement un sujet local. Au niveau national il existe aussi des participations citoyennes et beaucoup ont été initiées par le Président de la République : convention citoyenne sur le climat, convention sur la fin de vie, conseil national de la refondation, etc.
Ce n’est donc pas sur le principe mais bien dans les outils et méthodes que l’on peut s’interroger car ce sont eux qui induisent des limites.
D’abord car bien souvent, le panel n’est pas représentatif de l’ensemble de la population, représentant en réalité ceux qui peuvent et veulent répondre, ou bien même ceux qui se sentent concernés. Ce dernier aspect étant plus courant pour des projets locaux.
Ensuite, c’est la prise en compte de ces avis dans la décision finale qui va aussi venir alimenter le sentiment de participation réelle.
Dans tous les cas, la participation citoyenne ne doit pas être utilisée comme un vernis, venant valider a posteriori des actions qui relèvent en fait d’un plan de mandat décidé en amont et adoubé en globalité lors de l’élection municipale.
Nous n’attendons pas forcément plus de participation citoyenne mais davantage de clarté sur ce qui est proposé, ce qui est retenu et ce qui ne l’est pas, et sur les façons d’inciter à la participation citoyenne. De même, les participations et idées proposées doivent pouvoir être débattues par l’ensemble des élus, pour que se conjuguent démocratie participative et démocratie représentative.
Groupe Villeurbanne progressiste