OPINIONS - Tribunes des partis politiques - Viva n°381 (septembre 2025)

Note de la rédaction : ces textes sont des tribunes libres, émanant des groupes politiques et publiées sous leur responsabilité. Nous les publions dans Viva et sur Viva en ligne, in extenso.

Rentrée chaude… ou fraiche ?

Septembre marque le retour à l’école et une nouvelle aventure éducative pour des milliers d’enfants. L’épisode caniculaire de juin a contraint de nombreux enfants, parents, enseignants et personnels municipaux à une fin d’année un peu particulière. L’absence de directive claire et d’anticipation de l’État a une nouvelle fois suscité des incompréhensions sur la continuité des services publics. Les collectivités, toujours plus mises à contribution, ne pourront pas faire seules : la rénovation thermique de toutes les écoles du pays coûterait environ 40 milliards d’euros. C’est le coût de l’inaction climatique, perpétuée voire aggravée par le gouvernement actuel qui multiplie les attaques antiécologiques mais fait face, heureusement, à des mobilisations populaires d’ampleur comme nous avons pu le voir cet été avec la pétition contre la loi Duplomb. À Villeurbanne, avec 54 groupes scolaires, de nombreux équipements sportifs ou culturels, la tâche est immense. En cette rentrée, 3 écoles méritent d’être signalées. À Grandclément la nouvelle école Niki-de-Saint-Phalle ouvre : confort thermique pour les
20 nouvelles classes, aménagement de 2 cours végétalisées, espace culturel ouvert sur le quartier. Aux Brosses le groupe scolaire Albert-Camus accueillera 5 nouvelles classes, un nouveau préau, avec un confort thermique et acoustique. Aux Buers le groupe scolaire Jean-Moulin achève sa rénovation thermique. Enfin, nous saluons la fin des barquettes plastiques au profit de bacs en inox dans les cantines. Mais le budget prévu par M. Bayrou (qui prévoit entre autres une baisse des aides pour la rénovation du bâti mais aussi une réduction massive de fonctionnaires) ne pourrait conduire qu’à un affaiblissement majeur de notre école publique. La rentrée sociale pourrait être légitimement « chaude ».
Belle rentrée à toutes et tous !
Nous contacter : assistant.groupeLE@mairie-villeurbanne.fr

Groupe Les écologistes

 

Budget 2026 : une copie gouvernementale inacceptable

 Le premier ministre a présenté en juillet ses arbitrages budgétaires. Pour les collectivités locales, il demande une baisse des dépenses de 5,3 milliards d’euros. Ces baisses, qui s’ajoutent à celles de 2025, impacteraient directement les politiques en faveur des habitants et de la cohésion sociale. Pour notre groupe, le déficit des finances publiques ne vient pas des dépenses mais des exonérations fiscales décidées depuis 2017. Sous le mandat Macron, chaque année, ce sont environ 60 milliards d’euros de recettes qui ont été supprimées, principalement au bénéfice des plus aisés.  Le gouvernement veut faire contribuer les Français les plus modestes, avec le gel du barème et des revalorisations de prestations (« année blanche »). Dans le même temps, aucun effort n’est demandé aux plus aisés.  Le projet de suppression des jours fériés est le symbole d’un gouvernement qui en est réduit à faire travailler plus les Français au lieu de demander des efforts aux plus riches, à stigmatiser les chômeurs, à détricoter les normes sociales et environnementales.  Pour améliorer les recettes de l’État, un chemin juste existe : la réforme de la fiscalité sur les gros patrimoines et l’accroissement de la progressivité de la fiscalité des revenus. Le projet gouvernemental est, en l’état, inacceptable. Le gel des dépenses de l’État va fragiliser les services publics – ainsi, en matière de culture, plus de 80 000 euros n’ont pas été versés pour notre enseignement musical et théâtral (ENM) en 2025 – et empêcher des investissements utiles pour la vie de toutes et tous et la lutte contre le réchauffement climatique.  Les collectivités locales ne sont pas responsables du déficit budgétaire national. Notre groupe sera combatif pour pouvoir continuer à construire des politiques de solidarité et de cohésion à l’échelle de Villeurbanne. 
Nous contacter : assistant.groupeSCV@mairie-villeurbanne.fr

Groupe Socialistes et citoyen·ne·s villeurbannais·e·s

 

Un été à Villeurbanne

Nouvel été, nouvelles canicules : cette année nous montre encore qu’il est urgent d’agir, avec une canicule précoce en juin et celle d’août qui a placé le département en vigilance rouge et nous rappellent la nécessité d’adapter notre ville aux fortes chaleurs. Ces phénomènes climatiques ont conduit à la mise en place de mesures exceptionnelles, notamment la suspension partielle des animations estivales. Comment rendre ces périodes plus supportables ? Comment rafraîchir notre ville dense et toujours très minérale ? D’abord, en prenant soin des plus fragiles : un registre d’appel téléphonique est proposé aux personnes de plus de 65 ans et aux personnes en situation de handicap pour prendre régulièrement des nouvelles des personnes inscrites. Les plus jeunes sont aussi pris en charge : une démarche simplifiée d’inscription aux activités municipales est mise en place, notamment pour les séjours à Chamagnieu. Des places réservées et gratuites sont attribuées aux familles les plus modestes. D’après l’Ademe, plus on est pauvre, plus on souffre de la chaleur puisqu’on habite souvent dans une bouilloire thermique : proposer des places à ces enfants, c’est leur permettre d’être au frais. Par ailleurs, une offre de loisirs gratuite est proposée à l’ensemble des habitants, dans une logique d’égalité d’accès. Faire aller vers la verdure, mais aussi faire venir la verdure en ville : les plantations sont les plus efficaces pour faire baisser les températures. Planter des arbres, des arbustes dans les écoles, augmenter le nombre d’espaces verts dès que possible, telles sont les actions les plus rapides et les plus bénéfiques pour s’adapter au changement climatique et diminuer les ilots de chaleur. Une carte des lieux frais est disponible pour informer les habitants des espaces de fraîcheur à proximité. La ville poursuit ses efforts pour s’adapter aux enjeux climatiques et améliorer le cadre de vie de tous les habitants.

Groupe Villeurbanne Insoumise Ensemble !

 

De l’urgence d’un plan global pour l’eau

Le passage en régie publique de la gestion de l’eau potable du Grand Lyon a permis la mise en place d’une tarification solidaire et progressive, en phase avec les enjeux de sobriété et de partage. Stratégie vitale pour préserver et mieux répartir cette ressource menacée en quantité et en qualité. Il est temps de se souvenir qu’elle est de toutes les ressources, la plus stratégique. L’approvisionnement est en danger : nous dépendons du Rhône dont le débit baisse puisque les glaciers alpins reculent. Il faut diversifier les captages, réduire la consommation globale et hiérarchiser les usages. Qualitativement ensuite, alors que s’accumulent les sources de pollution : pesticides, PFAS, micro-plastiques... Il faut des évolutions législatives protectrices de cette ressource. Aux trames vertes doivent répondre des trames bleues. Pour la fraîcheur, multiplier l’accès aux bornes d’eau potable, brumisateurs, fontaines. Les installations de la place Grandclément montrent que ces équipements sont attendus. Pour la baignade, garantir l’accès non seulement aux piscines mais aussi à des installations dans nos cours d’eau naturels. Pour lutter contre la chaleur, la sécheresse et les inondations : désimperméabiliser les sols pour un meilleur retour des eaux pluviales dans la nappe; se réapproprier les rives comme espaces de vie, en même temps que l’on rénove les digues. Enfin, n’oublions pas que la sauvegarde de nos capacités agricoles et donc de notre souveraineté alimentaire locale dépend de notre capacité à mieux gérer sa répartition à l’échelle du département. Ces défis nous mènent vers des murs d’investissements difficilement finançables par la redevance, surtout dans un contexte de réduction de la consommation et de responsabilisation des usagers. Reste donc à trouver un mode de financement du service public de l’eau qui permette de garantir la qualité de ce bien commun.

Jonathan Bocquet - Groupe Cercle Radical et Place Publique

 

80 ans après le «plus jamais ça», «la paix maintenant» plus que jamais !

80 ans après la capitulation sans conditions du IIIème Reich et quand, en Europe et dans le monde, les idéologies les plus réactionnaires sont de retour, le gouvernement de M. BAYROU propose de supprimer le 8 mai comme jour férié... En plus d’être une véritable provocation contre tous ceux qui ont combattu les crimes du fascisme et du nazisme, ce sont les valeurs de la République qui sont piétinées, ce qui est scandaleux et inacceptable ! De même, 80 ans après la signature de la Charte des Nations unies issue de la Conférence de San Francisco ayant pour but de nous préserver du « fléau de la guerre », de promouvoir « les droits fondamentaux de l’homme » et de « favoriser le progrès social », cette Charte conserve toute sa valeur, énonçant des buts et des principes universels reconnus par les 193 Etats membres de l’ONU. A l’heure où semble de nouveau régner la loi du plus fort et où le droit international est bafoué, le PCF réaffirme avec force son attachement aux principes du droit international et au règlement pacifique des conflits dans le monde. C’est pourquoi il appelle à un rôle renforcé de l’Assemblée Générale des Nations unies et à une réforme de son Conseil de sécurité, permettant de replacer l’ONU au centre des relations internationales au service de la paix et des peuples dans le cadre d’un multilatéralisme excluant par définition toutes autres organisations parallèles, comme l’OTAN, le G7 ou le G20. Enfin, 80 ans après les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, et à l’heure où l’utilisation des armes nucléaires fait plus figure de menace et de surenchère guerrière que de véritable dissuasion, le PCF appelle plus que jamais à l’élimination de ces armes de destruction massive, par le respect des engagements internationaux de la France au travers du Traité de non-prolifération, ainsi que par la ratification du Traité international d’interdiction des armes nucléaires.
Comme le disait Jaurès, « ce n’est pas par la guerre que l’on détruira la guerre » !

Groupe Communistes et Républicains

 

Stade Mateo : Non à la suppression d’un îlot de fraîcheur !

La transformation du stade Dominique Mateo devrait le faire passer d’une pelouse naturelle à un revêtement synthétique, même s’il est à base de liège. Ce projet soulève plusieurs inquiétudes majeures à la fois écologiques, sanitaires et démocratiques. D’abord, sur le fond, ce choix est en contradiction flagrante avec les engagements que nous avons pris à travers le Contrat métropolitain Eau & Climat 2027-2037. Ce contrat insiste sur la nécessité de préserver les îlots de fraîcheur, de favoriser l’infiltration des eaux, de lutter contre les îlots de chaleur urbains et de préparer nos territoires aux canicules. Or, recouvrir une pelouse par un revêtement synthétique produit exactement l’effet inverse.
Ces surfaces montent jusqu’à 60°C en été, aggravent le réchauffement local, bloquent l’absorption de l’eau et relâchent des fibres dans l’environnement. Même si le liège est présenté comme une alternative plus vertueuse, cela reste un matériau industriel dont la fabrication et la fin de vie posent question. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que la majorité municipale et métropolitaine comporte des élus écologistes. Il y a là une réelle contradiction entre les discours et les actes. Comment peut-on d’un côté signer un contrat ambitieux pour l’adaptation climatique, et de l’autre supprimer une pelouse naturelle qui constitue un véritable îlot de fraîcheur dans un quartier dense ? A cela s’ajoute une autre source d’inquiétude : l’absence de transparence. À aucun moment ce chantier n’a été clairement présenté dans une délibération. Rien non plus sur son financement précis, ni d’informations accessibles aux habitants lors des réunions publiques organisées en amont. Cela pose une vraie question de méthode.
Il est encore temps de réinterroger ce choix. La majorité et le maire doivent être cohérents entre ce qu’ils signent, ce qu’ils disent, et ce qu’ils font !
Nous contacter : assistant.groupeVP@mairie-villeurbanne.fr

Les élus d’opposition du Groupe Villeurbanne progressiste

 

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