Tribunes des partis politiques - Viva n°326 (septembre 2019)
1 septembre 2019Relevons le défi environnemental ensemble !
Le jour du dépassement correspond à la journée à partir de laquelle l’humanité a consommé la totalité des ressources que la planète est capable de régénérer en un an. Cette date est de plus en plus précoce chaque année. En 1998, elle a eu lieu le 30 septembre ; en 2019, elle est arrivée deux mois plus tôt, dès le 29 juillet. Nous détruisons toujours plus vite les capacités de renouvellement des ressources de la planète. Le dérèglement climatique est déjà visible en France : sécheresse, érosion des sols, disparition des espèces… Cette situation n’est pas une fatalité et peut encore être inversée.
Une action politique à la hauteur des enjeux environnementaux est indispensable. Nous appelons le gouvernement à prendre des mesures fortes. La signature d’accords commerciaux de libre échange comme le CETA avec le Canada ou le Mercosur avec des États d’Amérique du Sud est une grave erreur car ils génèrent de la déforestation, des importations de viandes de l’autre bout du monde et des hausses d’émissions de gaz à effet de serre. Ces accords internationaux ultra-libéraux ne peuvent être en phase avec l’écologie. Par ailleurs, il est impératif que la majorité accélère la transition énergétique. La France pourrait devenir un leader dans le développement des énergies renouvelables tel l’éolien ou le solaire, réduisant ainsi l’émission de gaz à effet de serre tout en créant une dynamique économique bénéficiant aux territoires. En parallèle à l’action publique indispensable, chaque citoyen peut agir à son niveau : manger des produits issus de l’agriculture locale, favoriser les transports en communs, réduire et recycler les déchets…
Ces petits pas permettent de réduire l’empreinte de chacun sur notre écosystème.
Groupe Socialistes et apparentés
Tous unis !
1936 est retenue comme la période qui vit principalement, la réduction du temps de travail à 40 heures par semaine et la création des congés payés. Elle combina le succès électoral, avec pour première fois un gouvernement de gauche et des mouvements de grève d’une ampleur inédite. Mais ce mouvement défendit aussi la République tout en conquérant de nouveaux droits sociaux qui paraissaient inimaginables quelques mois auparavant. Les leçons de cette période sont nombreuses et trouvent un écho bien réel avec l’année qui vient de s’écouler.
Alors que de toute part montait la colère populaire contre l’injustice sociale et fiscale, des millions de femmes et d’hommes constatent qu’ils ne s’en sortent plus et n’acceptent plus de devoir payer cher pour survivre avec des salaires de misère, des pensions sans cesse rognées, des allocations sacrifiées sur l’autel de l’austérité.
Or, depuis novembre 2018, l’essence est au plus haut, l’électricité a augmenté de plus de 7% en deux fois, augmentation injuste, et totalement injustifiée puisqu’elle n’avait que pour seul but de sauver la concurrence alors qu’elle devait, faire baisser les tarifs. De plus, les fractures urbaines et territoriales, qui révèlent des fractures sociales, ne se sont en rien réduites, au contraire ! Les mêmes logiques sont toujours à l’œuvre, dernière en date le démantèlement de ce qui reste du système des retraites à la française. Ces logiques, continuent d’alimenter les sources des colères révélées par les « Gilets Jaunes », elles sont toujours actives !
La grande leçon de cette année, est que le système capitalisme fabrique lui-même ses propres fossoyeurs. Il sait parfaitement créer les divisions, réprimer ou pervertir ces acteurs, s’ils ne se donnent pas, eux-mêmes, les moyens de leur propre organisation, leur propre cohérence au service d’un véritable changement de société. Et c’est bien là, la grande différence avec 1936 : pris dans l’étau, d’un côté des syndicats de travailleurs organisés et de l’autre un pouvoir politique populaire uni, le capitalisme n’a pas d’échappatoire.
Groupe Communistes et républicains
Du vert dans les poumons
LAprès plusieurs épisodes de canicules éreintants lors des précédents mois, nous sommes forcés de reconnaitre que la vie en ville devient de plus en plus rude en été. Des températures record atteintes en France avec des pics à 46 degrés peuvent nous faire remettre en question nos choix d’urbanisme. Il est avéré que la différence en température entre la ville et la campagne est au minimum de 5 degrés, donc il serait temps de ramener un peu de campagne dans nos villes.
L’une des premières étapes envisageable serait la végétalisation des façades des bâtiments car en plus de baisser la température à l’intérieur des murs et d’égayer ces derniers, ils régulent la température extérieur, protègent les bâtiments de la pollution urbaine corrosive, atténuent le bruit de la ville et à l’instar du mur végétalisé installé sur le centre d’échange de Perrache purifient jusqu’à 80% des gaz à effets de serre de l’air ambiant.
Une autre solution envisageable est la mise en place de forêts urbaines, véritables poches d’air sain en pleine ville, elles permettent dépolluer bien plus que les murs végétaux mais nécessite une place considérable pour être efficace.
Ces deux propositions en plus d’être bénéfiques pour notre santé, aident à la remise en place d’un écosystème vivant au sein de la ville et à l’initiation des plus jeunes à la verdure.
« Travailler contre le vœu de la nature est peine perdue. » Sénèque.
Groupe Radicaux, Génération écologie et citoyens
Nœud ferroviaire lyonnais: la Ville de Villeurbanne impactée
Lors du dernier conseil municipal, le projet de désengorgement de la gare Part-Dieu nécessitant la création de deux voies ferrées supplémentaires entre Lyon Saint-Clair et la Guillotière, le long de l’avenue Stalingrad, a fait l’objet d’un débat public. Le projet propose deux scénarios : la création de deux voies en surface et deux quais supplémentaires à la gare de la Part-Dieu ou celle de deux voies enterrées avec une nouvelle gare souterraine.
Pour les élus du groupe Les Républicains - Changeons Villeurbanne, le scénario de doublement des voies ferrées en souterrain est la solution qui réduira les nuisances pour les Villeurbannais riverains du boulevard Stalingrad.
Le désengorgement de la gare Part-Dieu nécessite d’abord de détourner les trains de fret de cette gare voyageurs et de réaliser enfin la création du contournement fret de l’agglomération.
Le désengorgement de la gare Part-Dieu nécessite surtout de créer un réseau de gares périphériques interconnectées au centre de l’agglomération par des métros, trams ou RER, réseau dont pourrait faire parie la gare de Saint-Exupéry.
L’enjeu du train dans l’agglomération ne doit pas se limiter à la Part Dieu comme le souhaite le maire de Lyon ainsi que le président de la Métropole. Le développement doit être fondé sur l’équilibre territorial en créant une nouvelle desserte ferroviaire d’ampleur sur la rive droite et en utilisant les infrastructures existantes avec une desserte forte autour de l’ensemble des gares desservies par ce nouveau réseau ferroviaire, des accès par voie douce avec des équipements sécurisés pour les utilisateurs de vélos, et des parkings de rabattement autour de ces gares afin de donner aux utilisateurs la possibilité de laisser leur voiture au plus près des moyens de transport collectifs.
L’objectif est d’assurer l’avenir de la mobilité des habitants sur le territoire de la Métropole de Lyon en offrant à tous un accès au réseau des transports en commun.
Groupe Les Républicains-Changeons Villeurbanne
Éducation ou instruction ?
Le débat sur l’école est souvent vif au conseil municipal. V. Hugo écrivait en 1872 : « L’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’instruction, c’est l’État qui la doit ». En effet, l’éducation regroupe par exemple la morale et la religion ; c’est bien un choix de la famille. Les lois Ferry sous la 3e République ont fourni une avancée significative en France, en créant une école publique et gratuite.
Le débat sur le statut de l’école privée est souvent très idéologique en France et a même fait tomber le gouvernement de P. Mauroy en 1984 ! Pourtant, le financement des écoles privées sous contrat est un principe d’égalité, curieusement nié par une partie de la gauche.
La France est aujourd’hui à la traîne dans le monde en matière d’éducation, comme le montre les classements PISA qui testent la compréhension des élèves, sur les fondamentaux. Toutefois, la France se situe dans la moyenne haute du financement par l’État de la scolarité des élèves soit environ 100 k€ par élève ! Le financement n’est donc pas le problème principal des mauvais résultats des élèves français. Si la fréquentation des écoles privées continue de croître, c’est notamment parce que des familles, parfois modestes, préfèrent payer à leur enfant une école privée pour échapper à la carte scolaire, car l’école de leur quartier n’a pas une bonne réputation !
En effet, les quartiers en difficulté accumulent tous les problèmes. La bonne solution est une meilleure mixité sociale. Malheureusement, on ne déconstruit pas facilement les barres de logements sociaux, surtout à Villeurbanne, et ce problème existe partout dans le monde.
Un peu partout dans le monde des écoles « libres », ont été développées avec le plus souvent le soutien financier de l’État. Si fréquemment, ces écoles obtiennent de bons résultats dans les quartiers en difficulté, c’est parce que ce sont des écoles libres, c’est-à-dire qu’elles bénéficient d’une autonomie pédagogique considérable. Nous n’allons pas assez dans cette direction en France.
Hervé Morel,
Groupe centriste UDI
« Pour une véritable école de la confiance »
À Villeurbanne comme dans de nombreuses villes, depuis plusieurs mois, les membres de la communauté éducative, enseignant.es, parents d’élèves, personnels communaux sont mobilisé.es contre le projet de loi Blanquer « Pour une école de la confiance », qu’ils jugent inquiétant pour l’avenir de l’enseignement public.
Grâce à ces mobilisations, le texte initial a été largement modifié. En particulier, l'article instituant les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF), qui prévoyait une direction unique entre école primaire et collège a été supprimé, et tant mieux, car cela niait la spécificité de chaque niveau d’établissement, au détriment des élèves. La suppression des allocations familiales aux parents d'enfants absentéistes a heureusement disparu également.
Malgré tout, il reste de nombreux points négatifs de la maternelle au lycée en passant par la formation des enseignants. Par exemple, des économies seront faites sur le dos des élèves en situation de handicap, alors que nous avons du retard dans ce domaine… La scolarisation obligatoire des enfants dès l’âge de 3 ans pourrait être une bonne mesure, mais l’objectif du gouvernement est d’obliger les communes à financer la scolarisation des élèves des écoles maternelles privées sous contrat. La ville verse déjà plus de 900 euros par enfant villeurbannais inscrit dans une école élémentaire privée, soit près d’1 M€ chaque année. Quel en serait le coût si on ajoutait les élèves de maternelle ?
Les élèves ne doivent pas être des variables d’ajustements budgétaires : notre école de la confiance doit mettre en place les moyens nécessaires pour la réussite de tous les enfants, quelles que soient leurs particularités en leur offrant une scolarité adaptée à leurs besoins. Notre école de la confiance ambitionne de fournir à chacun les clefs de l’épanouissement personnel, de la compréhension du monde dans lequel il vit, de la capacité à pouvoir exprimer librement ses opinions de manière argumentée, du vivre ensemble et du bien-vivre tout en préservant l’avenir de la planète.
Olivier Gluck,
Groupe Rassemblement citoyen EELV-FDG
Stop à la décomposition nationale !
Les peuples sont souvent myopes à leur propre déclin. Le mois de juillet vient de nous en fournir la preuve. Lundi 1er juillet notre groupe intervenait au conseil municipal pour annoncer que sous couvert de lutte contre les discriminations, certains collectifs revendiqueraient sous peu le port du burkini dans nos piscines.
Mardi 2 juillet un collectif tentait d’imposer cette tenue folklorique dans les centres nautiques villeurbannais au nom du respect des droits civiques des femmes musulmanes et de leurs libertés. Le règlement intérieur des piscines villeurbannaises interdit ce vêtement. En conséquence si ces personnes veulent se baigner avec ce vêtement rétrograde elles peuvent toujours partir s’installer en Arabie Saoudite qui est connue pour être un paradis pour le droit des femmes !
En réalité il s’agit d’une revendication d’un de ces collectifs religieux fondamentalistes qui cherchent à démontrer que la législation française est islamophobe afin de pousser les musulmans à se communautariser d’avantage.
Cette revendication ne doit pas occulter un phénomène plus insidieux et dangereux pour la nation : la généralisation du port du voile dans nos rues signe ostentatoire de l’attachement à une autre civilisation et expression du refus de l’assimilation.
Phénomène confirmé par les multiples incidents survenus dans la Métropole lors de la coupe d’Afrique des nations. A cette occasion les français ont découvert que la société multiculturelle ce sont des émeutes communautaires et une haine de la France qui s’exprime librement.
Ces drapeaux algériens brandis comme des étendards de révolte sont la preuve flagrante que l’assimilation est un leurre et le droit du sol une aberration mentale.
La politique c’est avant tout lutter contre ce déclin. Notre groupe s’opposera systématiquement à ces revendications communautaristes ou identitaires instruments d’un islam politique et conquérant.
Stéphane Poncet,
Groupe Rassemblement national