Tribunes des partis politiques - Viva n°327 (octobre 2019)
1 octobre 2019Poursuivre et amplifier la lutte contre les violences faites aux femmes
En septembre 2019, plus de 100 femmes ont été tuées sous les coups de leurs conjoints ou ex-compagnons. Face à ce terrible constat, le gouvernement a lancé le premier grenelle contre les violences conjugales. Cette démarche prendra fin le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
C’est une bataille de longue haleine. La lutte contre les violences sexuelles et sexistes nécessite plus de moyens. Selon une étude de la Fondation des femmes, il manque actuellement 500 millions d’euros par an pour aider et mettre à l’abri les femmes victimes de violences conjugales. Il est nécessaire de créer des places d'hébergement d'urgence, d’obtenir des moyens pour des mises en sécurité immédiates, qui manquent cruellement. Les personnels de la fonction publique amenés à être confrontés à ces violences doivent impérativement être formés. L’utilisation des « téléphones grave danger », qui permettent la protection des personnes particulièrement vulnérables, mériterait d’être développée, au même titre qu’une application à télécharger directement sur le téléphone de la personne victime de violences, afin qu’elle puisse contacter les services de police très rapidement. Les associations qui œuvrent en faveur des droits des femmes sont essentielles pour parvenir à éradiquer ces violences de genre. L’État devrait les soutenir davantage, en augmentant leurs subventions à la hauteur des besoins estimés et en programmant leurs financements sur la durée. Nous espérons que le grenelle apportera les solutions tant attendues.
Une mobilisation nationale est également nécessaire pour lutter contre les violences faites aux femmes. Nous pouvons, en tant que citoyen, agir à tous les niveaux : éducation à l’égalité au quotidien, prévention, intervention auprès des victimes et dispositif d’alerte aux autorités compétentes avant qu’il ne soit trop tard.
Groupe Socialistes et apparentés
Libéralisme contre intérêt général
Historiquement, il existe un certain nombre de besoins devant être soustraits au jeu des relations marchandes par l’intermédiaire de services publics.
C'est un choix politique permettant de définir le lien entre service public et intérêt général.
Or, depuis plusieurs décennies, l'Etat cédant aux sirènes du libéralisme, n'est plus le garant de l’intérêt général, au bénéfice du marché. Marchandisation rampante ne profitant qu’à quelques intérêts particuliers.
Du coup, les services publics se détériorant, devenant moins avantageux, les usagers s’en détournent, ce qui provoque à nouveau un délaissement des infrastructures entrainant un manque de fiabilité.
Ce qui, a tort semble donner un motif valable pour amorcer les réformes conduisant à la maîtrise des coûts.
C'est donc le niveau d’activité qui influence directement l’évolution des services publics sur le territoire.
Santé, Transports, Ecoles, Bureaux de poste, finances publiques, sécurité publique, rien ne résiste à l'ultra libéralisme qui n'a de loi que le profit.
Ainsi se creuse le fossé entre les besoins des populations et la réponse que donne l'Etat, laissant le soin aux collectivités locales de répondre à des besoins "couteux", à sa place, sans leur en donner les moyens financiers Ce qui ne peut entrainer que le mécontentement général.
Cette situation conduit les collectivités locales qui naturellement y sont opposées à déléguer les services publics, au bénéfice des profits.
Se pose alors la question qui suit ces choix : "le service public doit-il nécessairement être rentable ? "
Sous la pression de l'Europe des capitaux, on manipule des indicateurs de qualité qui comptabilisent et mesurent, et donc hiérarchisent certaines missions sur d’autres.
En négligeant ce qui ne se mesure pas (lien social, présence et attractivité territoriale, qualité des services rendus…), le service public ne se vide-t-il pas de son sens premier et essentiel ?
Groupe Communistes et républicains
Assassinat à Villeurbanne : la commune endeuillée
Le samedi 31 août 2019 restera de triste mémoire à la suite de l’agression mortelle à l’arme blanche perpétrée à la station Laurent Bonnevay.
Un jeune homme de 19 ans y a perdu la vie. Des passagers des TCL ont été blessés ou ont assisté à cette scène macabre.
Notre groupe tient à saluer l’action courageuse des agents TCL et des passants qui, au péril de leur vie, ont maitrisé le forcené.
Nous ne serons pas de ceux qui font le lien entre immigration, terrorisme et insécurité.
Toutefois, comme tous nos concitoyens, nous nous questionnons sur le suivi psychologique de ce forcené et de certains migrants.
Selon une étude du Comité pour la santé des exilés, 16,6% des migrants souffrent de troubles psychiques graves.
Le lien entre l’utilisation quotidienne de cannabis et les phénomènes psychotiques a été fait depuis maintenant de nombreuses années par les spécialistes et fait l’objet d’une bibliographie importante. L’augmentation de la consommation du cannabis dans la population engendre une tension très importante dans les services psychiatriques.
Ainsi, on ne peut que regretter de voir l’état de désespérance dans lequel est maintenu le secteur de la psychiatrie à l’hôpital. Ses capacités d’accueil sont en recul constant année après année au détriment de la protection des populations (-60% en 40 ans).
Dans le cas de Villeurbanne, l’assassin a fait l’objet de signalement d’instabilité dès janvier 2018, sans pour autant que des soins adaptés ne lui soient prodigués ni une prise en charge psychiatrique imposée.
Il est donc devenu obligatoire de renforcer le parcours d’accueil et de soins afin de protéger la population, en recourant si nécessaire à la contrainte. Lutte contre la drogue, parcours sanitaire des migrants et augmentation des moyens des hôpitaux psychiatriques doivent être le fer de lance des politiques publiques de demain.
Groupe Les Républicains-Changeons Villeurbanne
Populisme et mondialisation
Le populisme se définit comme l’opposition du peuple et des élites, notamment les élus. Le populisme vise à satisfaire les revendications à court terme des électeurs au détriment de l’intérêt à long terme. Ces revendications portent partout dans le monde surtout sur l’amélioration du pouvoir d’achat. En France, RN et LFI sont clairement populistes, mais de nombreuses autres tentations existent. Aujourd’hui, 7 pays européens sur 27 sont identifiés populistes sans compter la dérive au Royaume-Uni avec le Brexit. Sur le plan international, de nombreux « grands » pays ont basculé dans le populisme. Ce n’est pas nouveau et la grande crise de 1929 a été précédée et poursuivie par de larges mouvements populistes. Le populisme ne disparaît que pendant les phases de prospérité économique. Pire, quand il prend le pouvoir, le populisme a partout aggravé l’économie et l’exaspération des nationalismes a même conduit à des guerres mondiales !
Est-ce que la mondialisation est responsable ?
Oui, en partie ! La mondialisation a fortement fait reculer la pauvreté dans le monde, mais surtout dans les pays émergents. Les pays plus riches comme la France sont entrés en stagnation économique et se maintiennent uniquement grâce aux hautes technologies, favorisées elles aussi par la mondialisation.
Aujourd’hui, la mondialisation se caractérise par l’arrivée des emplois de hautes technologies un peu partout dans le monde et notamment en Asie, ce qui risque d’aggraver la situation des pays comme la France.
Les solutions existent et sont contraires au populisme. Elles résident dans la pédagogie (voire la démocratie) et la planification à long terme comme a su le faire la Chine. Le repli sur soi est bien trop grand, même si une certaine prise de conscience existe et aujourd’hui les mouvements politiques prônant la sortie de l’Europe sont très minoritaires, sauf au Royaume-Uni où près de la moitié de la population croit que le Brexit sera économiquement favorable, alors que de nombreux grands groupes préparent leur départ.
Hervé Morel,
Groupe centriste UDI
Urgence climatique : s'adapter au réchauffement !
Les canicules particulièrement longues et intenses de cet été nous ont mis de façon accrue face à l’urgence et à la nécessité de s’adapter à des phénomènes climatiques appelés à se produire de plus en plus fréquemment et
de façon plus intense dans les années à venir. Villeurbanne, dense et peu aérée, est particulièrement concernée, avec des températures au sol plus importantes et la formation d’îlots de chaleurs. Pour rafraîchir la ville, il est indispensable de « débitumer » et de végétaliser autant que possible et partout où cela est possible, en privilégiant des espèces végétales résistantes à la chaleur et à la sécheresse.
À cet égard, le plan canicule 2020 mis en œuvre par la municipalité à destination des écoles est bienvenu, afin de tempérer et gagner quelques degrés de fraîcheur dans les salles de classe et cours de récréation, sans climatisation, par la plantation d’arbres et la désimperméabilisation des sols, qui gardent ainsi l’humidité. La Métropole devra faire de même dans les cours de collèges et les places publiques. Or, la nouvelle place Makeba à La Soie ou les aménagements provisoires de la place Grandclément manquent cruellement d’arbres ! Accroître la végétalisation permettra aussi de préserver nos ressources en eau, en facilitant l’infiltration des eaux de pluie, de favoriser une biodiversité particulièrement mise à mal dans nos milieux urbains et d’offrir aux Villeurbannais un cadre de vie plus agréable avec davantage de nature en ville !
Toujours lié au réchauffement climatique, cet été les moustiques tigres ont été particulièrement présents à Villeurbanne, ce qui a amené l’ARS à effectuer deux opérations de démoustication en septembre : nous sommes très inquiets du produit utilisé et du manque de précaution auprès de la population. Pour lutter contre ce fléau, il est urgent d’étudier des alternatives à l’épandage de produits neurotoxiques.
Pour lutter contre le réchauffement climatique et ses effets, les solutions sont à inventer et à mettre en œuvre dès maintenant !
Zémorda Khelifi,
Groupe Rassemblement citoyen EELV-FDG
Stop à la décomposition nationale !
Samedi 31 août un jeune homme de 19 ans perd la vie à la station de métro Laurent-Bonnevay victime comme huit autres personnes blessées d’un attentat islamiste. L’auteur de cet acte barbare commis au couteau et à la broche de barbecue est un Afghan
Il s’agit bien là d’un attentat terroriste. L’auteur a sélectionné ses victimes et ses propos confirment ses motivations religieuses. Cet attentat survient 4 mois après l'explosion d'un colis piégé à Lyon qui avait blessé 14 personnes .L’auteur était un jeune Algérien radicalisé ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique.
Depuis 2015, 251 de nos concitoyens sont morts victimes de cette guerre sournoise déclarée par les islamistes.
Combien faudra-t-il encore de morts avant que les français comprennent la gravité de la situation ?
Pourtant le profil des auteurs en dit long sur la responsabilité de notre classe dirigeante.
L’auteur de l'attaque au couteau de Villeurbanne avait obtenu l'asile en France en 2018.
L’auteur de l’attentat de Lyon arrivé en France depuis deux ans se trouvait en situation irrégulière.
Les deux terroristes ont donc bénéficié de la générosité de notre politique migratoire pour venir tuer des français !
La responsabilité de ces morts est donc à rechercher du côté de tous ces élus qui depuis des décennies prônent l’accueil des migrants et une ouverture de nos frontières.
Devant le résultat catastrophique de leur politique suicidaire ces derniers minimisent les faits ou les travestissent (un attentat devient un fait divers !), et que dire de ceux qui ne retiennent de l’attentat de Villeurbanne que le courage de ceux qui sont intervenus. Pathétique !
Mais ce laxiste ne profite pas à tout le monde Les braves jeunes gens de Génération Identitaire qui tentent d’alerter les français sur ce laxisme migratoire se voient eux rapidement condamnés par la justice à 6 mois de prison ferme et à une amende ! On revit la période de l’occupation avec ses collabos et ses résistants.
Stéphane Poncet,
Groupe Rassemblement national
À l'heure où nous bouclons ce magazine,
la tribune du Groupe Radicaux, Génération écologie et citoyens ne nous est pas parvenue.