De vrais conseillers d'orientation
27 août 2016Qu’est-ce qui différencie un coureur de fond d’un orienteur ? Tout en courant, généralement en forêt, boussole et carte spécialisée à la main, le second doit relier le plus vite possible différents points marqués sur sa carte : les balises. « La course d’orientation (CO) se pratique en pleine nature, à pied, mais aussi à VTT ou à ski, aime préciser Christian, adepte des parcours enneigés. »
En compétition, elle peut se pratiquer au sprint (en milieu urbain), sur moyenne et longue distances ou en relais. « Au départ d’une course, l’orienteur doit effectuer un circuit, dans un ordre imposé et composé de plusieurs postes de contrôle appelés balises, précise Sylvie Basset, dirigeante de l’Asul sports nature. Pour les trouver le plus rapidement possible, il doit suivre une démarche réfléchie qui se décline en trois phases : lecture de carte, choix d’itinéraire et course. » C’est pour ces raisons que cette discipline olympique fait marcher la tête et les jambes. « Je l’ai découverte au collège, à Metz, commente Émilie Backscheider, étudiante à l’Insa, originaire du quartier de Croix-Luizet, orienteuse de niveau international. Elle m’a séduite : courir est un prétexte pour anticiper des choix d’itinéraires. Plus question de courir comme un dératé, on doit gérer sa vitesse. Si l’on va trop vite, la lecture de carte devient difficile, et si l’on est trop lent, on perd trop de temps. » Incontestablement, cet équilibre à trouver est le piment de la "CO", discipline aux bienfaits évidents, qui aiguise la concentration, impose une rapidité de décision, développe le sens de l’observation et, bien sûr, améliore l’endurance. Sport à découvrir l’an prochain à Villeurbanne, puisque les dirigeants d’Asul sports nature envisagent de créer une course d’orientation de très courte distance au Tonkin.