Chacun peut trouver sa voie

Inscrite au programme des Jeux olympiques de Tokyo en 2020, l'escalade est une discipline très prisée et dont les bénéfices sont multiples. Découverte.
Chacun peut trouver sa voie

À 8 ans, Anaïs est la plus petite en taille de son groupe d'escalade. Mais elle n'est pas la moins agile. Inspirée par son père et ses sœurs, également pratiquants, elle s'est inscrite cette année à l'Amicale scolaire laïque des Gratte-Ciel (ASLGC) et s'éclate à se hisser au sommet d'un mur de 8 mètres en variant les voies. « C'est une discipline où les filles sont aussi fortes que les garçons car la souplesse et la technique sont aussi importantes que la force pure », indique son père, Mathieu, encadrant bénévole au sein du club villeurbannais. « Il n'y a pas d'âge pour commencer ou pour pratiquer l'escalade, affirme Carine Volo, responsable pédagogique à l'ASLGC, où l'on enseigne les rudiments de la discipline en salle. Mais plus vous commencez tôt et pratiquez régulièrement, plus vous développez des compétences. » La principale a trait à la sécurité et au respect des consignes. Il est notamment nécessaire de savoir enfiler correctement son baudrier, de maîtriser les différents nœuds d'encordement et de faire confiance à son partenaire. Car l'escalade est un sport d'équipe. Tandis que le grimpeur évolue avec une corde déjà en place au sommet de la voie, ou en tête (en sécurisant son ascension au fur et à mesure grâce à des points d’ancrage), son assureur, muni d’un système d’assurage, l’observe attentivement depuis le sol, prêt à retenir la chute. « C'est ce qu'on appelle l'esprit de cordée », indique Raphaël Jochaud, enseignant à l'Asvel Ski Montagne. Moniteur diplômé, ce dernier loue la richesse de cette discipline, qui sera au programme des Jeux olympiques de Tokyo en 2020. « C'est un sport complet, qui sollicite l'ensemble du corps, pas seulement les bras. C'est physique, technique, émotionnel et cognitif », souligne-t-il. « Il faut être réfléchi et savoir bien lire sa voie, ajoute Carine Volo. C'est pourquoi l'escalade peut être très intéressante pour un enfant atteint d'autisme. Il pourra s'exprimer davantage que dans un sport collectif. »

En pratique

> Où pratiquer ?
Plusieurs structures disposent de créneaux horaires dans l'un des quatre gymnases de la ville équipés d'un mur d'escalade (Léon Jouhaux, Tonkin, les Brosses et école Jean-Zay) :
l'ASLGC (16 rue Raspail, 04 78 68 28 92, www.aslgcescalade.fr)
l'Asvel Ski Montagne  (245 cours Emile-Zola -  04 78 84 91 21,
le GAUL (www.legaul.fr)
l'ALAP Escalade  (14 rue  Antonin-Perrin - 04 78 03 20 31
le  Club Alpin Français Lyon-Villeurbanne  (56 rue du 4-août-1789, 04 78 42 09 17,  www.clubalpinlyon.fr)
Tous proposent des sorties en extérieur durant l'année, à la journée ou en week-end, afin de découvrir les falaises des régions environnantes (Ain, Drôme, Ardèche, Isère...).
Pour sa part, le MRoc (2 rue Alexis-Perroncel  04 37 47 80 01 – https://villeurbanne.mroc.fr), structure privée, propose de l'escalade de bloc.

> Quel tarif ?
En fonction de la structure d'accueil et de l'âge du pratiquant, le prix de la cotisation à l'un des clubs précédemment cités varie de 48 à 183 €. Celui-ci comprend notamment la licence FFME et l'assurance.

> Quel matériel ?
Le matériel nécessaire à la pratique de l'escalade en salle (baudriers, cordes, mousquetons...) est généralement fourni par les clubs. Se munir principalement de chaussons spécifiques à l'escalade (de 30 à 130 €), qui favorisent une meilleure adhérence.

 

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