Deux jeunes chercheuses villeurbannaises récompensées
8 octobre 2021
Stella Bitchebe
Sa spécialité : diminuer l’empreinte carbone des serveurs informatiques
Stella Bitchebe est née et a grandi au Cameroun, où elle réalise l’intégralité de sa scolarité jusqu’en 2018. Cette année-là, elle obtient un diplôme d’ingénieure en informatique à l’École Nationale Polytechnique de sa ville natale de Yaoundé, dont elle finit majore de promotion. Aînée d’une famille de cinq filles, elle défend avec ferveur la place des femmes dans le milieu scientifique. Diplôme en poche, elle poursuit ses études en France (Toulouse, Sophia-Antipolis puis Villeurbanne) où, bien que passionnée de livres de mathématiques, elle se spécialise dans l’informatique et plus précisément la virtualisation. Concrètement, son travail devrait permettre de réduire la consommation électrique des serveurs dans les clouds de plus en plus nombreux dans le monde et particulièrement énergivores, minimisant ainsi leur empreinte carbone. Elle souhaitait gagner ce prix pour financer le matériel et la main d’œuvre pour mettre à bien son projet.
Jessika Consuegra
Sa spécialité : atténuer l'impact de la malnutrition chez l'homme et améliorer la santé animale
Jessika Consuegra grandit en Colombie au sein d’une famille ouvrière. Elle commence ses études dans sa ville natale de Cali, à l’Universidad del Valle. Après sa licence en biologie médicale, elle obtient par deux fois consécutives une « bourse à l’excellence académique pour jeunes chercheurs ». Durant deux ans, elle étudie le rôle du microbiote oral dans des maladies telles que l’hypertension. Jessika arrive en France en 2012 pour un deuxième master à l’Université Grenoble-Alpes. Une bourse du ministère de l’Enseignement supérieur lui permet d’entamer son doctorat. Actuellement post-doctorante à l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon de l’ENS de Lyon, Jessika Consuegra concentre ses recherches sur la fonction du microbiote intestinal. Elle entend déterminer comment les bactéries façonnent les besoins nutritionnels de leur hôte. Ces travaux seront essentiels pour atténuer l'impact de la malnutrition chez l'homme et à améliorer la santé animale en général.