Notre grand défi : nos conseils pour préserver la ressource en eau

Primordiale pendant l’été, la gestion de l’eau reste un sujet de premier plan toute l’année. A Villeurbanne, une attention particulière est portée à cette ressource essentielle.
L'eau nous est familière mais c'est une ressource rare qu'il faut économiser (photo d'illustration).

L'eau nous est familière mais c'est une ressource rare qu'il faut économiser (photo d'illustration).

Oui, ces derniers mois ont été particulièrement pluvieux, à Villeurbanne comme presque partout en France métropolitaine. Effectivement, l’état des nappes phréatiques, d’où provient 62% de l’eau potable, s’est amélioré. Mais si la situation est plus confortable que l’an dernier, le risque de sécheresse estivale ne peut pas être écarté. L’alternance de précipitations importantes et de périodes de sécheresse est une conséquence du dérèglement climatique. Or, la hausse des températures, qui s’intensifie année après année (1) perturbe les écosystèmes et réduit la disponibilité en eau. Aussi, préserver cette ressource reste toujours d’actualité, et pour cela, chaque geste compte.

Ce que fait la ville de Villeurbanne

Si la gestion de l’eau est une compétence métropolitaine, la Ville a fait de la préservation de cette ressource un de ses grands défis. La mairie agit en portant une attention particulière à la question de l’eau dans tous les projets urbains, comme nous l’explique Clément Dodane, chargé  de mission stratégie végétale, biodiversité.

« À Villeurbanne, déjà, on n’arrose presque plus nos parcs et jardins, parce que, ces dernières années, on a remplacé les essences victimes des canicules successives par d’autres espèces résistantes à la fois au stress hydrique et aux chocs thermiques. Désormais on trouve des chênes verts par exemple, des érables de Montpellier, ou des micocouliers de Provence qui s’adaptent à tout type de sol et résistent à la pollution. Ensuite, on installe des systèmes de récupération d’eau pluviale sur chaque nouveau bâtiment public. On dispose notamment d’une cuve de 50 m3 au stade de la Viabert, d’une autre de 20 m3 sur le groupe scolaire Croix-Luizet… Enfin, on transforme petit à petit les rues en “arbres de pluie”, en désimperméabilisant les sols avec des espaces plantés qui permettent de capter les eaux pluviales. L’eau s’écoule vers les pieds des arbres au lieu de partir dans les égouts, ce qui participe à recharger les nappes et à régénérer les sols. Mais c’est un processus qui prend des années, il faudrait des mois de fortes précipitations, bien plus que ce que l’on a connu cet hiver, pour garantir une stabilité hydrique. La mobilisation de tout le monde est primordiale pour préserver cette ressource ».

Ce que vous pouvez faire

– Limiter les arrosages, en paillant vos bacs, pots et plantes en terre, et supprimer les arrosages en pleine journée.

– Installer un collecteur d’eau de pluie pour consommer moins d’eau potable lors de l’arrosage des plantes.

– Remplir complètement le lave-linge et le lave-vaisselle avant de les utiliser, pour réduire le nombre de cycles. 

–  Repérer et réparer les fuites : un robinet qui goutte, c’est près de 120 litres d’eau gaspillée par jour.

–  Préférer les douches aux bains, et ne pas excéder les 5 minutes de douche. 

–  Couper l’eau pendant que vous vous savonnez ou brossez les dents.

–  Installer des mousseurs sur les robinets : en diffusant des micro bulles d’air dans l’eau qui coule, ces équipements permettent de réduire le débit de 30 à 50 %. 
 

(1) Météo France fait état d’un hiver 2023-2024 parmi les plus chauds jamais enregistrés, après des records de températures l’été dernier (41,6°C enregistrés à Villeurbanne). Sources : ADEME - INRAE - Centre d’information sur l’eau - Météo France 

 

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