PORTRAIT | Luce Calderini, au service de l'éducation populaire

Luce Calderini est la directrice de La Croizet, le nouveau centre social de Croix-Luizet. Après deux ans de fermeture, elle est fière d’offrir un lieu neuf et innovant aux habitants et habitantes du quartier.
Luce Calderini, au service de l'éducation populaire

Pour Luce Calderini, « La Croizet, c’est une grande aventure humaine ».

« Avec les 800 logements créés ou réhabilités dans le quartier, la population a augmenté et il était essentiel de retrouver un centre social dans le secteur Croix-Luizet ». Pour Luce Calderini et son équipe, c’était une évidence de rouvrir un lieu dédié aux habitants.

Mais la directrice prévient : « Ce n’est pas un centre social des Buers bis qu’on a créé ici. La Croizet vient en complément, avec ses spécificités propres ». Pour commencer, le lieu fait de la médiation culturelle en accueillant des artistes en résidence. Bientôt, c’est une costumière qui posera ses valises au premier étage du bâtiment, dans « la chrysalide », comme l’appelle l’équipe du centre social. Et l’avantage est double pour Luce Calderini : « Ce que j’aime dans les centres sociaux, ce sont les valeurs de vivre-ensemble et d’éducation populaire. Ici, on accueille des jeunes artistes qui débutent et en contrepartie ils et elles organisent des ateliers ou des spectacles pour partager leur art avec les habitants ».

À côté de ça, La Croizet développe aussi un espace pour les jeunes, un accueil de loisirs pour les enfants de 3 à 9 ans et mène des actions autour de la parentalité. Enfin, c’est dans « la modulable » que la magie opère selon Luce Calderini. Cette salle conviviale dispose d’un bar associatif tenu par l’équipe pour inviter les habitants à s’installer autour des tables, lire, discuter. « À terme, on aimerait que ce soient des bénévoles qui tiennent ce rôle. Je trouve important que les habitants s’investissent dans le fonctionnement de lieux faits pour eux ». Pour la directrice, qui a déjà travaillé dans l’associatif et notamment dans une structure d’insertion, il est primordial que les citoyens sachent ce que font les associations de la ville. « Je veux leur montrer le CCVA, le Toïtoï le Zinc, leur parler du budget participatif. Ça aussi, c’est de l’éducation populaire », déclare-t-elle.

 

inauguration de La Croizet samedi 21 septembre 2024 (c) Alexandre Boissot

Inauguration de La Croizet samedi 21 septembre 2024 (c) Alexandre Boissot

Son actualité : une programmation et des rencontres

Après son inauguration officielle le 21 septembre, c’est l’heure pour La Croizet de mettre en place sa programmation d’événements. Et ça commence dès le 4 octobre avec la « grande rencontre », un moment d’échange entre les habitants et tous les partenaires du centre. « Cette journée vient en complément de la biennale des associations, pour se découvrir et discuter », sourit la directrice.

En octobre, le centre social organisera aussi des ciné-débats, une « donnerie » de livres et de matériels scolaires ou encore des spectacles autour du conte et des masques. La Croizet portera, en novembre, un événement conjoint avec tous les centres sociaux de la ville sur le thème de la parentalité.

Son regard sur Villeurbanne -

"Une ville qui prend soin de ses associations"

"À Villeurbanne, il existe une direction de la vie associative et des centres sociaux. C’est une chance, cela montre déjà que la mairie prend à cœur ce sujet et nous soutient. Il existe six centres sociaux avec chacun une âme particulière et une identité propre. La Ville l’a bien compris et nous sollicite pour monter avec elle des projets qui nous ressemblent. Comme on est aussi bien en contact avec des familles, des enfants ou encore des bénéficiaires du RSA, les différents services municipaux qui gèrent ces sujets-là nous rencontrent souvent. Ensemble, on fait des diagnostics et on détermine les besoins du terrain. C’est une relation saine qui montre une volonté de la part de la municipalité de travailler avec nous."

 

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