LA PAUZE - Journée internationale des droits des femmes

« Le pain et la paix », c’est ce que scandaient les femmes le 8 mars 1917 dans les rues de Saint-Pétersbourg. De l’autre côté de l’Atlantique, on réclamait de meilleure condition de travail et le droit de vote. Si le 8 mars est une journée dont l’importance n’est plus à prouver, il aura pourtant fallu attendre 1975 pour que l’ONU la reconnaisse.
Journée internationale des droits des femmes

En France, elle s’illustre concrètement durant l’année 1982. Date à laquelle, sous l’impulsion de la ministre déléguée aux Droit des femmes Yvette Roudy, la date du 8 mars est choisie. Pierre massive qui posa les bases d’une égalité institutionnalisée, sinon par les actes, au moins par les mots. Car l’on parle avec cette journée d’un passage de questions, de messages, d’espoir. Un espoir qui s’est fait rare, même parfois étouffée par la justice sociale française, sur laquelle l’homme, incombé de sa nature virile a régné. Une domination injuste qui contamine aussi l’éducation, dans laquelle le travail se reconnait injustement selon son genre. Une malveillance qui infecte jusqu’au quotidien, de la rue à la maison. Le 8 mars se fait le relais d’ambitions, que tout le monde doit adopter.

Aujourd’hui, ces ambitions ont évolué mais partagent la ferveur et l’intensité des temps passés. Ils se heurtent à une sexualisation exacerbée, à une parole bien trop souvent nullifiée, voire ignorée.

Aujourd’hui encore ces messages divisent, mais se font, de plus en plus, l’écho d’une bienveillance et d’un monde équitable, pour toutes et tous. Ils se sont mêlés à d’autres combats et enjeux du XXIe siècle, comme le changement climatique, défendu et rendu visible cette année par la thématique de l’ONU qui met en avant « l’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable » :

Il s’agit là d’une thématique qui fait la lumière sur l’importance des femmes sur les questions environnementales et leurs impacts sur le globe. Une urgence plus que jamais retentissante, qui se fait aussi le reflet d’une méconnaissance des combats qui sont à mener. L’ONU peut-être plante-t-il, par ces mots et la création l’année dernière d’une Coalition d’action pour le féminisme en faveur de la justice climatique, les graines qui feront germer des réponses à ce climat. Terreau donc fertile, qu’il s’agit d’entretenir par un financement de solutions climatiques équitables pour les sexes, un soutien et un renforcement du leadership des femmes dans l’économie verte. De là poussera une sororité qui ne se conjuguera pas seulement au féminin.

Un idéal qui devient, à force d’efforts collectifs, atteignables, concrets, moins utopique qu’il n’y paraît. Le 8 mars est synonyme de victoire, certes pas encore totale, mais qui promet de grands changements. C’est ça, un rêve partagé par de plus en plus de personnes, que le 8 mars ne cesse de réaliser. Aujourd’hui, célébrons la victoire d’un monde qui avance. Plus que cela, soyons d’éternels insatisfaits, pour faire que ce changement se transforme en norme.
Une égalité pour tous et toutes en somme.
 

Mathis, Fanny et Noémie du comité éditorial Jeunes "La Pauze"

 

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