Ces 25 dernières années, plus de 50 pays ont facilité l’accès à l’avortement. C’est une nouvelle positive car un quart des grossesses se termine par une IVG (interruption volontaire de grossesse), d’après Amnesty International. Par ailleurs, que ce soit légal ou non, le nombre d’avortements est presque le même : d’après l’Institut Guttmacher, 37 personnes sur 1 000 y ont recours dans le premier cas contre 34 sur 1000 dans le second. Mais les avortements clandestins sont dangereux, et en particulier pour celleux qui n’ont pas les moyens de se déplacer à l’étranger ou de se faire soigner dans un lieu sécurisé. L’OMS estime que 22 millions d’avortements dangereux sont pratiqués chaque année. Et d’après la Fondation des femmes, une personne meurt toutes les 9 minutes des conséquences d’un avortement clandestin dans le monde. D’après Amnesty International, l’IVG est la troisième cause de mortalité maternelle.

 Le 24 juin 2022, la Cour Suprême des Etats-Unis a voté pour l’annulation de l’arrêt Roe vs. Wade. 18 Etats américains ont donc officiellement interdit l’IVG. C’est un gigantesque retour en arrière, des années de luttes effacées.

Mais en Europe aussi ce droit est menacé : Malte, Andorre et le Vatican interdisent toujours l’avortement, et la Pologne le criminalise sauf en cas de viol. Les nombreux.ses manifestant.es qui s’y sont opposé ont été violemment réprimé.es par la police. En Hongrie, les personnes qui souhaitent avoir recours à l’avortement doivent écouter les battements de cœur de l’embryon, ce qui rend leur parcours encore plus traumatisant.

L’Italie pourrait être le prochain pays à pénaliser ce droit.

L’avortement est un droit humain. L’interdire ne fait que tuer plus de personnes.

J.E.

Sources :
https://www.amnesty.fr/focus/acces-a-lavortement
https://fondationdesfemmes.org/actualites/le-droit-a-lavortement-est-un-droit-fondamental/