Elections municipales : Cédric Van Styvendael, nouveau maire de Villeurbanne

Le conseil municipal s’est réuni ce samedi matin 4 juillet pour élire le nouveau maire de Villeurbanne. Après sa large victoire dimanche dernier (70,38%) et fort d’une majorité de 47 élus sur 55 sièges, Cédric Van Styvendael succède à Jean-Paul Bret. Les adjoints au maire ont également été élus.
Cédric Van Styvendael (au centre), entouré des adjoints de Villeurbanne.

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L’ambiance était particulière ce samedi 4 juillet quand les nouveaux élus du conseil municipal de Villeurbanne ont pris place dans le complexe sportif Alexandra-David-Neel, la séance ayant été délocalisée en raison des consignes sanitaires dans un espace plus vaste que la salle du conseil de l’hôtel de ville. Particulière aussi car pour une majorité d’entre eux, il s’agissait d’une entrée en politique, et d’une séance à l’ordre du jour très fort puisqu’il leur était demandé de désigner le nouveau maire de Villeurbanne.
Arrivé en tête du second tour avant une large avance (voir ici les résultats du 2e tour), la tête de liste de « Pour Villeurbanne en Commun », Cédric Van Styvendael a sans surprise —mais avec beaucoup d’émotions— été élu premier magistrat de la commune. « Votre confiance m’honore et me porte. Chaque jour du mandat qui s’ouvre, j’essayerai de m’en montrer digne ! », a déclaré le nouveau maire en s’adressant aux conseillers municipaux qui venaient de l’élire, adressant aussi « un salut républicain à toutes les conseillères et conseillers municipaux d’opposition ».

Cédric Van Styvendael a voulu que ces premiers mots de maire salue son prédécesseur :  « C’est avec beaucoup de fierté et beaucoup d’émotion que j’accueille cette élection comme premier magistrat de cette Ville, prenant ainsi la suite de Jean-Paul Bret. Il n’a pas souhaité être présent ce matin, se conformant ainsi à l’attitude de ses prédécesseurs. Un geste élégant, à l’image du personnage, qui a su transmettre non pas la ville mais la possibilité d’une victoire pour la gauche rassemblée ! Il y a des rencontres qui nous élèvent en tant qu’être humain. Au-delà de son œuvre de Maire, saluée par tous les groupes de cette assemblée lors du dernier Conseil municipal, des derniers conseils municipaux devrais-je dire, compte-tenu des circonstances très particulières de la fin du mandat, je veux témoigner publiquement de son humanité, de sa droiture, de sa fidélité à des valeurs, à des convictions et à des combats que nous avons en commun. Je le remercie donc en ce jour si particulier pour moi, en tant que citoyen villeurbannais, pour sa contribution à cette ville que j’aime et je lui rends hommage en tant qu’homme pour l’exemple qu’il a donné et qu’il donne encore en ce jour par son absence toute en pudeur et retenue ».

Après avoir remercié « les compagnons de la première heure et tous les partis (PS, Les Insoumis de Villeurbanne, PC, Génération.s, Cercle radical villeurbannais, Ensemble, Covra) qui ont permis le rassemblement de la gauche au premier tour et aussi ceux qui ont nous ont rejoint en cours de route », Cédric Van Styvendael a souligné son attachement aux vertus du collectif : « Cette capacité à faire primer l’aventure collective sur les intérêts individuels,  c’est le terreau de notre action future, c’est la condition de notre réussite, ce sera notre aiguillon. En effet, au-delà des discours convenus, ceux qui me connaissent savent que je ne crois qu’à la force collective et que ce n’est pas une position philosophique mais une exigence d’efficacité ».

« Le maire de tous les Villeurbannaises et Villeurbannais »

Le nouveau maire a ensuite tracé sa feuille de route : « Aujourd’hui, je deviens le maire de tous les Villeurbannaises et Villeurbannais, dans la diversité de leurs profils, de leurs parcours, de leurs histoires, de leurs identités mais aussi de leurs convictions et de leurs opinions. Maintenir un dialogue fécond et respectueux avec toutes les Villeurbannaises et Villeurbannais sera l’un des fils rouges de notre action. Ce dialogue et cette écoute, c’est l’assurance que nos actions seront les plus justes et les plus pertinentes possibles. C’est l’assurance que, loin de se renforcer dans nos certitudes, nous gardions tous notre esprit ouvert ! Sans louvoyer dans nos convictions, dans notre cap, dans nos grandes orientations mais en gardant toujours une oreille attentive à toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, qui ne pensent pas comme nous. Car, souvent, ce sont eux qui nous font progresser ! »

Le maire a rappelé que Villeurbanne est la ville où il travaille, où il vit, où il a des engagements associatifs, où ses quatre enfants ont grandi. Il a remercié sa femme, Bérengère, ses enfants, ses parents et grands-parents : « J’ai grandi dans une famille de gauche (pas tous mais beaucoup quand même), qui croit à l’émancipation collective, qui pense que chacun doit avoir sa chance, doit avoir sa place, qui croit à l’éducation populaire dans laquelle mon père a fait toute sa carrière ».

Puis Cédric Van Styvendael a rappelé les valeurs qui l’animent : « J’ai été un directeur d’organisme de logement social parce que je crois que la solidarité peut contribuer à faire la ville belle, que la générosité n’est pas une valeur mièvre mais donne du sens à nos vies et peut être un des ciments de notre société. De gauche parce que je crois qu’une ville n’est faite ni de pierres, ni d’individus : une ville est faite de liens. De liens entre les uns et les autres, de liens entre l’histoire, le présent et le futur, de liens entre les êtres humains, leurs œuvres et le monde. De gauche parce que les citoyens sont les doigts d’une même main ! De gauche parce que ce sont les plus fragiles socialement et économiquement qui sont les plus confrontés aux problèmes de sécurité et de tranquillité publique ! De gauche parce que les femmes doivent avoir autant de place que les hommes dans la cité, qu’elles doivent pouvoir vivre sans peur, sans pression, parce que nos enfants doivent recevoir une éducation tournée vers l’émancipation, parce que nos aînés ne doivent plus être mis à l’écart ! De gauche enfin parce que la préservation de notre planète, de notre climat, de la biodiversité ne doit jamais être mise en balance avec des intérêts de court-terme, ne doit jamais être abandonnée aux appétits de quelques-uns !».

« Un principe d’audace, d’inventivité, de courage et d’efficacité »

Dans un hommage à Villeurbanne, « une ville complexe, contrastée, paradoxale, dure parfois mais surtout enthousiasmante, attachante, qui ne laisse personne indifférent », le nouveau maire a parlé de son rapport à notre ville :  « C’est une ville dont je peux parfois même me laisser aller à parler comme un amoureux. C’est une ville ouvrière, une ville populaire, le cœur à gauche, une ville d’accueil des différences dont je considère l’histoire avec une certaine révérence.  C’est de cette identité villeurbannaise dont je me sens investi, dont je me sens dépositaire, dont je me sens le passeur. Elle me pousse, elle m’élève. Mais elle ne fait pas un programme, elle ne fait qu’appeler des actions. Et je suis un homme d’action. Même si je suis conscient que l’écharpe de maire ne confère aucun pouvoir magique. En tout cas, je compte sur vous pour qu’au fil des années, l’exercice du pouvoir n’érode ni mon humilité ni mon impatience ! Trop de Villeurbannais vivent difficilement et n’ont plus le temps d’attendre que leur sort s’améliore. La crise économique qui se fait jour va accentuer la nécessité d’agir vite. Et parallèlement, l’urgence climatique nous oblige à inverser les courbes sans attendre. Laissons le principe de précaution à la Constitution et décrétons ici un principe d’audace, d’inventivité, de courage et d’efficacité ! »

 

Découvrez la liste des 21 adjoints au maire de Villeurbanne et des conseillers municipaux délégués en cliquant ici.

 

>> Prochain conseil municipal, vendredi 10 juillet, à 9 heures, au complexe sportif Alexandra-David-Neel.

 

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