Guy de Rougemont, le créateur du Totem est mort
23 août 2021 - Mis à jour le 23 août 2021
L'objet artistique est tellement évident qu'il a donné son nom à ce grand carrefour villeurbannais. A part les facteurs, personne n'utilise le véritable nom de la place Albert-Thomas, tout le monde connaît par contre le Totem.
Le nom de son créateur n'est pas non plus sur toutes les lèvres, pourtant il convient de rendre hommage au sculpteur, designer et peintre Guy de Rougemont, qui vient de nous quitter à l'âge de 86 ans. L'artiste a non seulement créé une oeuvre, mais il a aussi donné une identité à un quartier, situé à la frontière de plusieurs autres. A telle point que la pâtisserie voisine (Voltige) vend une boîte de chocolat en forme de Totem et que plusieurs commerces du quartier ont pris son nom.
A la pâtisserie Voltige, le Totem voisin est décliné en boîte pour accueillir leurs chocolats.
Le Totem a été inauguré le 26 juin 1981. Le maire PS Charles Hernu déclare à cette occasion : « On a voulu marquer par ce monument qu’on entrait dans une ville moderne qui a des préoccupations culturelles (…). A chaque entrée de ville, des monuments signifieront notre villeurbannité » [nous sommes à 300 mètres de la limite entre Villeurbanne et Lyon]. Cette colonne de 10 mètres de haut et d'un mètre de diamètre. Elle est réalisée en acier laqué. Ses couleurs ont retrouvé leur éclat en 2018 à l'occasion de sa rénovation.
Le célèbre Totem de Guy de Rougemont, place Albert-Thomas.
Guy de Rougemont, un artiste majeur
Guy de Rougemont est un artiste majeur des années 1970. Né à Paris en 1935, il étudie aux Arts Déco et commence à exposer dans la deuxième moitié des années 1960. C’est au retour d’un séjour aux États-Unis qu’il s’engage dans une recherche sur les formes et les couleurs. Il se spécialise notamment dans la production de cylindres d’acier : les premiers, présentés en 1970 dans une galerie parisienne, sont à taille humaine. Ils prennent rapidement une ampleur monumentale et sont disséminées par l’artiste dans le monde entier au cours des années 1970. On retrouve ses œuvres à l’Hôpital Saint-Louis, sur le parvis du Musée d’Orsay, à la station du R.E.R. de Marne-la-Vallée, à l’Hakone Open Air Museum au Japon, à l’Hofgarten de Bonn, ou encore dans le Parc Métropolitain de Quito. C’est donc un artiste de renommée mondiale qui propose une déclinaison de son travail pour Villeurbanne.
> Sources : l'encyclopédie villeurbannaise du Rize. Plus d'infos en cliquant ici.