19 mars : rendre hommage aux victimes civiles et militaires
19 mars 2021
Le maire Cédric Van Styvendael et de l'ancien maire Jean-Paul Bret, en compagnie de Katia Buisson, conseillère municipale déléguée aux Anciens combattants, à la vie associative et mémoire, politique patrimoniale, ont commémoré ce vendredi 19 mars le cessez-le-feu en Algérie.
"En ce jour anniversaire, nous nous sommes rassemblés afin de rendre hommage à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Les noms des Villeurbannais morts lors de ces conflits ont été rappelés", a rappelé Katia Buisson. "Cette journée permet également de commémorer les accords d'Évian du 18 mars 1962, dont les discussions ont été accélérées par l’aggravation de la guerre et la vague d'attentats perpétrés par l'organisation de l'armée secrète. Les accords d’Évian ont été approuvé par près de 90% des Français, lors d’un référendum organisé par le général de Gaulle", retrace l'élue.
"Si le 19 mars marque la naissance d’une nation pour certains, ce fut le début d’un exode pour d’autres. Si cette date marquait la fin d’une guerre dont on ne reconnut la nature qu’en 1999 du côté français, elle n’a pas marqué pour autant le retour à la paix", poursuit Katia Buisson. "Cette commémoration doit être envisagée comme une volonté de ne jamais oublier notre passé, mais surtout de nous tourner vers l’avenir, une volonté de réconciliation entre nos nations si liées.
Le récent rapport présenté par Benjamin Stora à Emmanuel Macron, relatif aux questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, relate les « traces, survivances, effets des mémoires de colonisation et de la guerre […]. De l’installation de l’oubli à la séparation des mémoires ». Malgré les initiatives récentes, telles que telles que le fait d’avoir honoré la mémoire des harkis, ou la reconnaissance de la mort sous la torture du fait du système institué en Algérie par la France, du mathématicien pro-indépendance, Maurice Audin ; un travail important reste à faire, notamment pour une réelle ouverture des archives. Malgré ces initiatives, à l’heure où se prolonge le devoir de mémoire, il importe plus que jamais de favoriser l’écriture de l’histoire. C’est en effet, la liberté d’esprit et le travail historique qui permettront de dépasser les conflits de mémoire".