À l’école Albert Camus, les petits déjeuners sont de retour

Expérimentés l’année dernière, les petits déjeuners ont repris en novembre dans cette école du quartier des Brosses. L’objectif : faire découvrir des aliments bons pour la santé.
Les élèves goûtent de nouvelles saveurs pour le petit déjeuner

Les élèves goûtent de nouvelles saveurs pour le petit déjeuner

En avalant sa cuillère de yaourt et de flocons d’avoine, Diahouba fait la grimace. «  Je préférais hier, il y avait des tartines de beurre et du jus d’orange », concède cette élève de CM1. « Ça n’a pas vraiment de goût, mais si tu ajoutes du sucre, c’est bon », ajoute Anis, content d’avoir pu gagner une demi-heure de sommeil à la maison.

Attablés à la cantine de l’école Albert Camus, dans le quartier des Brosses, une quarantaine d’enfants de CM1 et de CP inaugurent cette deuxième année consécutive de petits déjeuners à l’école. Le dispositif, destiné aux établissements en REP ou REP+, et financé par l’État et la commune, entend faire découvrir aux enfants – et aux parents – de nouveaux produits.

Pendant l’année, toutes les classes se succéderont pendant trois semaines pour partager ce temps de convivialité. « Ces petits-déjeuners nous servent aussi pour travailler sur l’alimentation, reliée au programme de sciences. Certains produits ne sont pas dans leurs habitudes, mais ils les mangent plus facilement que l’année dernière », observe Clément Moreteau, enseignant des CM1.

Sur la table, les fruits secs ne rencontrent pas un grand succès, contrairement au jus de poire et de carotte. « On va essayer d’intégrer certains aliments à la maison. Chez nous, Abbes ne mange quasiment rien avant de partir, il est trop tôt pour lui », confie Laila, une maman venue accompagner son fils.

 

petit déjeuner école Albert Camus

 

Pascale Pérochaud

Nutritionniste de la ville de Villeurbanne, en charge du dispositif

Quels sont les objectifs de ces petits-déjeuners ?

Proposer des produits simples, pas chers, accessibles à tous et si possible sans sucre. Nous proposons chaque jour des céréales, un produit laitier et un fruit ou un légume. On jongle entre les différents pains, le lait, les yaourts, le fromage à tartiner. L’objectif est de montrer aux élèves et aux parents une façon différente de s’alimenter à la maison, où, faute de temps, les enfants gèrent souvent seuls le petit-déjeuner. Là, ils bénéficient d’un temps convivial avec leurs copains.

Comment ancrer ces nouvelles habitudes chez les familles ?

L’idée est de prolonger le projet sur plusieurs années. Les aliments doivent être testés une dizaine de fois avant d’être intégrés. Nous proposons un livret de recettes pour les parents, sur les flocons d’avoine par exemple. Un point déjà très positif concerne les fruits frais, qui apportent des fibres et ralentissent la digestion, ce qui améliore la capacité des élèves à suivre les enseignements dans la matinée. Certains parents ont découvert que leurs enfants adoraient ça !

A lire aussi