« Positive, encourageante, colorée, vivante... et pédagogique. J’espère que tout le monde aura appris quelque chose en sortant ! » Anne-Marie Doledec, responsable des expositions au Rize, parle avec enthousiasme de la grande exposition qui commence le 16 novembre, baptisée Plurielles et consacrée aux femmes de Villeurbanne, du début à la fin du 20e siècle. Conçue avec un comité scientifique, elle se découpe en quatre espaces. Dès l’entrée, le visiteur plonge  dans l’ambiance de manière ludique et interactive, avec le Stéréomania où l’on examine les stéréotypes de genre et tente de les décons- truire. La dernière partie « Visible/invisible » interroge la place des femmes dans la cité, avec des exemples nationaux et locaux.  L’espace « Faire et défaire le genre » se veut informatif et documentaire. « Les enfants et les adultes pourront manipuler, lire, écouter et être sensibilisés à la question, trouver des clés de compréhension et de réflexion », annonce Anne-Marie Doledec. Dernière étape, celle des portraits : une vingtaine de femmes, autant de parcours et un florilège de formes d’engagement. On y retrouve des figures féministes, des résistantes, des sportives, des artistes, des chercheuses... Les portraits – souvent réalisés par la dessinatrice Céleste Gangolphe – se partagent en quatre thématiques : en lutte, des métiers pour elles ?!, faire refuge et entre corps et esprit. De nombreux rendez-vous, visites, rencontres, tables-rondes ponctueront l’exposition et permettront à chacun et chacune de creuser le sujet.

Infos pratiques

EXPOSITION PLURIELLES les femmes font Villeurbanne.
Du 16 novembre 2023 au 30 septembre 2024
Le Rize – 23, rue Valentin-Haüy

Vernissage : jeudi 16 novembre à 18 h 30 (entrée libre, dans la limite des places disponibles)
Visite guidée spécial famille : mercredi 6 décembre à 15 h - dès 7 ans et sur réservation en ligne.
lerize.villeurbanne.fr/exposition

De l’histoire des ouvrières, des artistes, des sportives à celle des luttes féministes des dernières décennies, le Rize va met à l’honneur les femmes, longtemps restées invisibles dans l’histoire écrite par des hommes.
— Stéphane FRIOUX, adjoint à la culture, aux universités et à la vie étudiante.

L’expo côté graphique

Son truc c’est plutôt les fresques murales dans l’espace urbain, comme celle qu’elle vient de réaliser au CCO la Rayonne. Mais Céleste Gangolphe a adoré dessiner les portraits de femmes que l’on retrouvera dans l’exposition du Rize. « Les rencontrer ou les entendre parler de celles qui ont disparu m’a ouvert plein de fenêtres sur des univers très différents », souligne la jeune femme. « Je n’ai pas dessiné des portraits classiques, je ne suis pas portraitiste, mais je me suis attachée à mettre en valeur un détail d’une personnalité, qui m’a touchée ou amusée. Je crois que cette liberté convient bien au sujet. En tout cas j’espère que ça attirera le regard et donnera envie d’en savoir plus sur les vies de ces femmes. »

Le Rize fait bien les choses

On ne peut pas dire que les femmes sont invisibilisées dans la programmation du Rize ! Atelier numérique
ou musical, projection de courts-métrages, rencontres littéraires, autodéfense numérique féministe, table-ronde à l’intersection du genre... Tout l’hiver, le choix des rencontres et animations s’articulera autour de la place des femmes dans la société.

> Toute la programmation : lerize.villeurbanne.fr