Il y a 50 ans, le 11 septembre 1973, le gouvernement chilien du président Allende était renversé par un coup d’Etat militaire fomenté par le général Pinochet. S’en suivi 17 ans d’une dictature barbare au terrible bilan : plus de 30000 prisonniers politiques, parmi lesquels de nombreux furent torturés, plus de 3000 morts, dont le président Salvador Allende, et au moins un millier de personnes qui n’ont jamais été retrouvées. Sans parler des dizaines de milliers de familles qui ont choisi l’exil.

Plusieurs événements se tiendront à Villeurbanne du 14 au 28 septembre pour célébrer la mémoire des disparus, la lutte des opposants au régime militaire et les trajectoires des exilés. Cela débutera par l’exposition « Chili 1973, l’Asile contre l’oppression » qui se tiendra du 14 au 28 septembre, au CCVA. Une fresque proposée par l’association France-Amérique Latine (AFAL), créée à Villeurbanne en 1979 notamment à l’initiative d’exilés chiliens, et intitulée « Mémoires d’un peuple en lutte ». Elle sera inaugurée samedi 16 septembre à 11h dans le parc des Droits-de-l’Homme. La députée chilienne Maria Candelaria Acevedo, fille d’une victime de la dictature et militante des droits humains, tiendra une conférence, mercredi 20 septembre au CCVA.

^{Mouvement pour Sebastián Acevedo Becerra, militant mort pour la libération de ses enfants détenus par la dictature.}

Le film documentaire de Thomas Lalire et Benoît Keller « Revoir l’ambassade, Chili 1973 », sera projeté mardi 26 septembre à 20h30 au cinéma Le Zola. Ce film, dont la première a eu lieu en juillet à l’ambassade du Chili à Paris, en présence du président chilien Gabriel Boric, retrace l’histoire d’opposants qui ont quitté le pays après avoir trouvé refuge à l’ambassade de France.