L'Asvel reste à Villeurbanne mais abandonne son projet d'aréna

L'OL a annoncé ce samedi 22 juin son entrée au capital de l'Asvel et son projet de salle multifonctions à Décines. Le projet d'Aréna porté par Tony Parker est lui stoppé. Le club villeurbannais continuera d'évoluer à l'Astroballe, à l'exception de certains matches d'Euroligue. Des annonces qui ont fait réagir le maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret.
L'Asvel reste à Villeurbanne mais abandonne son projet d'aréna

L'Olympique lyonnais est entré au capital de l'Asvel, s'adjugeant 20% de parts pour environ 3,4 millions d'euros. L'annonce a été faite samedi 22 juin lors d'une conférence de presse organisée à l'Astroballe. Ce partenariat comporte aussi un volet allant de la stratégie commerciale à la vente de billets, en passant par le merchandising, la gestion des abonnements et même les ressources humaines ou l'organisation de séminaires.

"C'est un projet d'avenir. Notre objectif est d'être au top du classement tous les ans dans les compétitions nationales et de faire bonne figure en Euroligue. Pour cela, notre budget qui est d'environ 10 millions d'euros pourrait atteindre 15 millions d'ici 5 ans", a expliqué Gaëtan Müller. Le président délégué de l'Asvel a également évoqué des infrastructures permettant d'accueillir "plus de public, plus de partenariats". Questionnés sur le projet d'aréna à Villeurbanne, les dirigeants du club ont annoncé "la mise à l'arrêt" du dossier. Un façon d'enterrer une salle qui n'avait pas trouvé son modèle économique et se heurtait au projet de Jean-Michel Aulas, patron de l'OL, de créer une salle multifonctions de 15 000 à 17 000 places à côté du Groupama Stadium. Un lieu dédié à l'événementiel et qui pourra accueillir "certains matches d'Euroligue" de l'Asvel. 

Jean-Paul Bret : "Les collectivités étaient au rendez-vous, c'est l'Asvel qui a changé les règles"

Ce même samedi, dans l'après-midi, le maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret a fait entendre le point de vue de la Ville. Et révélé l'envers du décor : "Nous étions en attente d'une réponse depuis plus de deux mois. Tony Parker et Gaëtan Müller espéraient que nous donnions la nouvelle de l'arrêt de leur projet d'Aréna, mais il s'agit d'un projet totalement privé et ce n'était pas à la Ville de s'en occuper". Le maire a tenu à rappeler tout ce que Villeurbanne et la Métropole avaient entrepris pour "être facilitateurs" aux côtés de l'Asvel : études prévisionnelles d'aménagements de voirie et d'accessibilité du site de Georges-Lyvet, révision du Plan local d'urbanisme et d'habitat, déclassement du stade et déménagement des équipes de rugby sur un autre site, proposition d'un bail à construire de 72 ans pour éviter au club d'avoir à acheter le terrain... "De notre côté, tout était prêt. Les collectivités étaient au rendez-vous, c'est l'Asvel qui a changé les règles du jeu".

Jean-Paul Bret s'est réjoui du fait que le club continue à jouer à l'Astroballe ses matches de championnat et certains matches d'Euroligue. Il s'est par contre étonné des propos tenus concernant des travaux que l'Asvel envisage : "La Ville reste propriétaire de la salle et a déjà réalisé 1,8 million d'euros de travaux en 10 ans pour adapter les lieux aux contraintes du championnat et aux demandes du club. On pourra discuter et on fera, ou pas. Mais cela s'accompagnera aussi d'un changement des loyers".

Le maire a également annoncé son intention de revoir la convention liant la Ville au club : "Les changements des règles du jeu imposés par l'Asvel vont entraîner une remise à plat de notre partenariat". Un audit va être mené sur les comptes de l'association Asvel basket, qui s'occupe du volet amateur et de la formation des jeunes, mais qui est aussi la seule habilitée à inscrire l'Asvel pro dans les compétitions nationales. Jean-Paul Bret demande enfin à ce qu'une clause soit ajoutée dans la convention entre l'association Asvel basket et la SASP (société anonyme sportive professionnelle) afin qu'il soit noté que l'Asvel doit rester à Villeurbanne : "Tant que les relations étaient bonnes, cela allait de soi. Aujourd'hui, il vaut mieux que cela soit acté".

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