Villeurbanne défend sa charte d’amitié avec Chouchi devant le tribunal administratif

Plusieurs villes de France sont poursuivies pour avoir maintenu leur charte d’amitié avec des communes du Haut-Karabagh.
La charte d’amitié entre les villes de Villeurbanne et Chouchi a été signée en mai 2015

C’est le cas de la ville de Villeurbanne qui est déférée par le Préfet devant le tribunal administratif de Lyon le 3 octobre prochain. Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, sera présent à l’audience pour défendre les liens que la Ville entretient avec Chouchi, ancienne capitale de l’Arménie historique. 

En juillet dernier, à la suite de l’injonction préfectorale au sujet de la charte d’amitié entre les deux villes, Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, avait adressé une lettre à Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. Il avait indiqué qu’à la relecture de la charte, il ne mesurait pas « quel mot ou quelle expression heurterait la diplomatie française. […] Ainsi l’amitié viendrait affaiblir la politique étrangère de la France ! En tous temps, c’est pourtant l’amitié qui, par le rapprochement des peuples, a permis à notre pays de mener de grandes batailles pour les droits de l’Homme et d’imposer sur la scène internationale son combat pour la liberté ». Il a par ailleurs affirmé : « Quelle que soit l’action de l’Etat auprès des tribunaux et quel que soit le résultat, les élus de Villeurbanne maintiendront la relation d’amitié avec la ville de Chouchi ».

Une relation de fraternité

La charte d’amitié entre les villes de Villeurbanne et Chouchi a été signée en mai 2015, année du centenaire du génocide arménien. Elle a pour objectif de favoriser les échanges et les retours d’expérience dans les domaines de la gouvernance, de l’économie, de l’éducation, de la culture et du patrimoine, du sport… Les deux villes s’engageant dans une relation de fraternité qui repose sur le respect mutuel et sur des valeurs universelles communes.

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