Elle vit chez elle, rue Greuze… Et ce n’est pas si fréquent lorsque l’on a 100 ans et quelques mois ! Bien sûr, des aides à domicile et son fils Alain, sont des soutiens quotidiens. Marie-Louise Ressouche a besoin de ces services et de ces attentions pour continuer à vivre dans son appartement familial. Elle l’occupe depuis 1958… Aux yeux de son fils, habiter « encore ici » est essentiel : elle connaît le voisinage, les jardins environnants et les 36 marches pour accéder à son logement. Un escalier qui ne lui fait pas peur : la force de l’habitude et la volonté de continuer à le gravir… « Nous sortons tous les jours pour faire quelques pas, sauf en cas de canicule, de pluie ou de froid. Ma mère est en forme pour son âge, en dehors de sa maladie, si je peux dire… », explique Alain qui a grandi à Villeurbanne et habite désormais Lyon. Marie-Louise souffre en effet depuis longtemps d’une D.M.L.A qui la prive en partie de la vue. « Elle a contracté cette maladie difficile il y a plusieurs décennies ; ce n’est pas facile, elle ne peut plus regarder la télévision, par exemple, mais elle a de la ressource », note Alain qui prend soin d’entretenir des conversations. « Je suis très attentive à la santé des membres de ma famille, à celle de mes voisins aussi », précise Marie-Louise.

Aînée de dix enfants, elle est originaire des Charentes. Arrivée avec son mari à Villeurbanne, pour le travail, elle a eu deux enfants Marie-Laurence et Alain, aujourd’hui âgé de 70 ans. « Mon père travaillait aux PTT, ma mère était au foyer, bénévole de l’Amicale laïque de Cusset, elle s’occupait e l’activité danse classique, pour les costumes des représentations. Elle était par ailleurs active à la paroisse qui était appelée Notre-Dame de l’Espérance, rue Flachet », explique Alain, désormais en lien avec une autre association importante de Villeurbanne : la Croix-Rouge. Des aides soignantes de cette structure veillent à cette centenaire connue pour son franc-parler… « Ces professionnelles, je les salue et je reconnais leur importance chaque jour », insiste Marie-Louise.