TÉMOIGNAGE - Joséphine Ascione - « Ma famille est tombée dans le sport ! »
29 janvier 2020

La famille Porcel, dix enfants, c’est toute une histoire villeurbannaise ! Mes parents ont quitté Oran, en 1962, ils ont vécu un an à Carcassonne, un an à Béziers, et puis c’est à Villeurbanne que l’on s’est installé… Pour quelle raison ? La boxe ! Alfred, fils aîné de la famille, était tellement mordu depuis ses 13 ans, qu’il a entraîné tout le monde. Il a longtemps boxé au BC Rhône, puis il est parti vivre à Bayonne, pour son travail. Entretemps, mes quatre autres frères avaient contracté le virus. Ils multipliaient les entraînements et les combats, salle Raphaël-de-Barros et ailleurs, malgré une peur certaine de mes parents.
>> Vincent et son père (© DR)
Antoine, dit Tony, a remporté cinq fois le titre de champion de France professionnel, catégorie poids mouche. Il était également connu pour avoir fondé l’Asvel Boxe, avec mes frères Robert et Vincent. Robert s’était forgé une réputation de cogneur, avec une frappe incisive qui répandait la crainte sur les rings… Alfred, Tony et Robert sont décédés aujourd’hui, mais la passion de ce sport, les combats et le dépassement de soi, restent la marque de la famille Porcel.
Vincent et André, les deux plus jeunes de la fratrie, ont eux aussi apporté leur pierre à l’édifice sportif. Vincent avait remporté une rencontre internationale qui opposait la France à la Russie, dans les années 1965-1966. André, le dernier de la fratrie, a beaucoup moins combattu. Du côté des filles Porcel, nous étions cinq aussi ; et il y a ce fort attachement à Villeurbanne. On s’est toutes mariées à la mairie, avec l’orgue ! Pour ma part, j’ai été gardienne à la SVU (Société villeurbannaise d’urbanisme) de 1973 à 2005 et j’avais auparavant travaillé à l’école Jules-Guesde… À 75 ans, je regarde mes neveux s’emparer du tennis ! ».
>> Les quatre frères Porcel (© DR)