Hommage aux Justes : la cérémonie maintenue
16 juillet 2020
Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne, Agnès Thouvenot, première adjointe au maire chargée de la transition écologique, de l’urbanisme, de l’habitat et ville durable, et Katia Buisson, conseillère municipale déléguée chargée des anciens combattants, de la vie associative, de la mémoire et de la politique patrimoniale, se sont réunis ce 16 juillet à 11 heures dans le square des Justes. En comité restreint, afin de respecter les consignes sanitaires, une cérémonie s’est tenue à l’occasion de la Journée nationale à la mémoire des Victimes de crimes racistes et antisémites perpétrés durant la Seconde Guerre mondiale avec la complicité de l’Etat français, et à la mémoire des « Justes » de France. Cette journée est le fruit de la loi du 10 juillet 2000, votée à l’unanimité des parlementaires. Elle a été conçue comme étant un acte de reconnaissance par le Parlement du devoir de mémoire vis-à-vis des années terribles de l’Occupation.
Une minute de silence a été respectée avec le dépôt d'une gerbe devant la stèle du square des Justes.
Les élus ont déposé une gerbe.
« Nos pensées vont à toutes les associations et personnes qui n’ont pas pu être présentes », a déclaré Katia Buisson. « La crise sanitaire que nous traversons ne nous fait pas oublier notre devoir de mémoire. Cette journée est normalement à Villeurbanne l’occasion d’échanges, de rencontres, où culture et histoire s’entremêlent. Nous ne manquerons pas de perpétuer cette tradition primordiale, lorsque les conditions nous le permettront. Quel que soit le contexte, nous nous devons de garder la mémoire vivante, et de l’appréhender au présent. En ce jour de commémoration de la rafle du Veld’hiv, rappelons-nous notamment de l’article 19 de la convention d’Armistice : "Le Gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants allemands désignés par le Gouvernement du Reich et qui se trouvent en France, de même que dans les possessions françaises, les colonies, les territoires sous protectorat et sous mandat". Cette marque de la faute collective de l’Etat Français ».
L'élue rappelle également « la fraternité dont chacun peut faire preuve, par-delà les institutions, par-delà les contraintes. Aussi obscures soient les ténèbres, il appartient à chacun de produire notre propre lumière. N’oublions jamais ce que l’humanité doit à ces Justes, à ceux qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide. N’oublions jamais qu’il nous appartient à tous, de choisir chaque jour, ce qui est juste, pour que perdurent les valeurs de notre République laïque, qui fait place à toutes et tous ».