VIVA : Durant la fermeture de la salle, du 15 mars au 23 juin, comment avez-vous fait vivre le cinéma et les liens avec vos spectateurs ?

Olivier Calonnec : Avec l'équipe, il nous a semblé impensable que cette fermeture de l'établissement corresponde à une fermeture de l'accès à la culture. Devant l'offre pléthorique des différentes plateformes, nous avons décidé de continuer ce que nous savons faire : programmer. A raison de six films par semaine, à voir en ligne, nous avons pu rester un prescripteur de contenus de qualité, semblables à ce que nous défendons au Zola toute l'année. Cela s'est avéré payant, car pendant toute la période du confinement, le Zola a enregistré le nombre de locations le plus important, à l'échelle nationale, des 150 cinémas ayant utilisé les services de la toile. 

Comment avez-vous repensé la reprise d’activité ? 

O.C : Nous sommes une salle indépendante dont les soutiens habituels ont compris que la culture avait un véritable rôle de liant, entre des gens de tous horizons et de tous les âges. Cet été, nous proposerons 12 films par semaine pour redonner envie aux Villeurbannais (et à d'autres !) de revenir en salle. L’équipe a pu établir une programmation autour de films coup de cœur. 

Quelles sont les nouvelles préoccupations de votre équipement culturel aujourd’hui ?

O.C : La préoccupation principale est le retour des spectateurs en salle, qui sera le fondement du maintien de notre activité sur le territoire. Il faut savoir que rares sont les séances qui affichent complet durant les mois de juillet et d’août, à Villeurbanne et ailleurs… Nous mettons en place un protocole sanitaire clair, auquel les spectateurs auront facilement accès pour que ceux-ci puissent se sentir le plus à l'aise possible et qu’ils aient envie de venir !

Vos coups de cœur cinématographiques, et des conseils de lecture sur le cinéma, à l’issue de ce confinement ?   

O.C : Pour nos coups de cœur : venez les voir, dès le 24 juin ! Côté lecture sur le cinéma, je joue la carte locale en conseillant la librairie située face au cinéma, Lettres à croquer, ou les médiathèques de Villeurbanne. Sinon, pour les cinéphiles, les entretiens avec les réalisateurs sont des sources de réflexion. 

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