Esteban Vargas avait 96 ans. Il était le seul et unique survivant de la dramatique rafle du 1er mars 1943 à Villeurbanne. Cet évènement "qui, il y a 77 ans, avait conduit à la déportation arbitraire de centaines d’habitants vers les camps de concentration de l’Allemagne nazie", rappelle Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne.

"Avec la disparition d’Esteban Vargas s’éteint la mémoire vivante de cette tragédie. Je suis le dernier maire de Villeurbanne à avoir connu tous les survivants de la rafle. Malgré leur grand âge, ils ont toujours participé, à nos côtés, aux cérémonies du souvenir pour témoigner de l’enfer qu’ils avaient vécu avec leurs camarades déportés, et dont très peu étaient revenus", poursuit le maire.

"Les anciens rescapés avaient aussi à cœur d’appeler les nouvelles générations à demeurer vigilantes et combatives contre toutes formes de discrimination. Leur voix va nous manquer. Il appartient désormais aux élus de Villeurbanne de continuer à faire le récit de cette histoire pour que jamais, elle ne tombe dans l’oubli", conclut Jean-Paul Bret.