Les petites histoires villeurbannaises - Jérémy Motts

Après plusieurs expériences en Amérique du Nord, , 38 ans, a posé ses valises à Villeurbanne, où il a ouvert la salle Warrior Adventure Lyon en 2018. Un lieu à l’ambiance familiale, ouvert à tous les publics.
Jérémy Motts (Les petites histoires villeurbannaises)

Jérémy Motts

« Avec ma compagne, nous sommes arrivés à Villeurbanne en 2003 pour les études. Moi pour de l’ébénisterie, suivi d’un Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) pour être éducateur sportif, elle pour un Master Staps Activité physique adaptée (APA) à la Doua. Nous sommes partis un an au Québec en 2012, pour revivre une expérience à l’américaine, puisque j’avais vécu à Chicago plus jeune. Aujourd’hui, nous vivons place Grandclément.
En rentrant du Canada, où j’ai pu créer la première équipe de Lacrosse en fauteuil roulant du Québec et coacher dans le plus grand club de basket en fauteuil roulant, ma compagne a lancé l’association la MIETE (la Maison des initiatives, de l’engagement, du troc et de l’échange) à Villeurbanne, un tiers-lieu avec un café associatif ouvert à toute la population villeurbannaise. Située au niveau de Flachet et au centre du quartier de la Perralière, l’asso accompagne toute sorte de projets citoyens, dans un esprit d’éducation populaire et inclusif.

Jérémy Motts (Les petites histoires villeurbannaises)


De mon côté, j’ai ouvert la salle Warrior Adventure Lyon en 2018, dans le quartier Saint-Jean. C’est un lieu de partage où l’on pratique essentiellement le parcours ninja, un sport en pleine expansion venu des Etats-Unis, que l’on pourrait qualifier de parcours acrobatique dans les airs. La salle est un espace de vie à multi-activités, où chacun se sent un peu comme à la maison. On ne cherche pas la consommation, mais un sentiment d’appartenance. C’est un lieu très mixte, tout le monde peut pratiquer, garçons et filles, des enfants aux cinquantenaires.
Aujourd’hui, cette salle est la plus connue en France pour ce sport, de nombreuses personnes viennent de tout le pays et même au-delà pour le pratiquer. Cela nous a permis d'organiser la première compétition de la Nationale Ninja League américaine en France et d’envoyer cette année une quinzaine d’athlètes de la salle à Greensboro (Caroline du nord, USA) pour les championnats du monde de Ninja.
 La compétition n’est pas notre seul objectif. A la salle, nous accueillons l’association Vhasi, qui travaille avec des personnes en situation de handicap. Ils viennent une fois par semaine pour s’évader. Pendant les vacances scolaires, nous recevons également les membres de plusieurs centres sociaux villeurbannais, dont celui de Cusset. L’idée est de montrer que le sport est accessible à tout le monde.
La salle fonctionne beaucoup au bouche à oreille, mais l’objectif est de continuer à tisser des liens avec les différents publics villeurbannais. Nous aimerions créer des partenariats avec les écoles de la ville, pour faire découvrir ce sport idéal pour les enfants et promouvoir cette pratique émergente. C’est un sport très complet, dans la mobilité, la confiance en soi, la perception de soi dans l’espace. Je vois tous les bienfaits de cette pratique avec mes deux fils, qui ont 4 et 7 ans, et j’aimerais que tous les enfants de la ville puissent aussi en bénéficier. Chez nous, on préfère que les enfants passent plusieurs heures dans un espace de jeux plutôt que derrière les écrans. »

 

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