Il y a près d'un an, en juin 2021, un premier comité de candidature se réunissait aux Brosses. Objectif : déposer un dossier à l'expérimentation Territoire zéro chômeur de longue durée (TZCLD). Un projet d'envergure qui a mobilisé près de 40 personnes pour définir le périmètre géographique du dispositif, définir la nature des activités de la future entreprise à but d'emploi (EBE), rencontrer les partenaires et les entreprises locales... Une construction palpitante qui n'a pas fait peur à Hédia, Jean-Michel, André, Chérifa, Bénédicte, Marilyne, Tony et Faiez rencontrés durant l'une de leurs réunions à l'espace Saint-André.

« On a commencé en septembre 2021 à tenir ces réunions, tous les mardis et jeudis de 14 à 16h. On ne se connaissait pas ou peu, on se découvrait et on a travaillé ensemble sur ce projet qui nous tient à cœur », commence Bénédicte. Hédia explique qu'il faut « être au chômage depuis au moins un an et résider dans le périmètre du futur TZCLD ». La main d'Andrè se lève, le groupe est organisé, on écoute la parole des autres, on se respecte : « Moi je suis à la retraite, mais j'ai voulu apporter mon aide au groupe. Ce projet, c'est important pour tout le monde aux Brosses ».

Le potentiel du quartier des Brosses

Ils sont une douzaine à se retrouver deux fois par semaine, selon leurs disponibilités, autour de la cheffe de projet Georgette Fondjo : « Mon travail, c'est de mettre les autres en lumière. Le groupe montre beaucoup d'implication. Leur travail permet à chacune et chacun de reprendre confiance et de mettre à jour leurs compétences. Ce projet remet du baume au cœur aux participants, mais aussi montre tout le potentiel du quartier des Brosses ».

^{Pendant une réunion de préparation du projet Bross'Up.}

Le groupe a participé collectivement à plusieurs actions, comme la Grève du chômage à l'automne dernier, ou plus récemment à la manifestation pour le droit à l'emploi pour tous (une délégation s'est rendue à Paris). « On a aussi réalisé entièrement une lettre d'informations de 4 pages. On prépare le second numéro », explique Maryline. Ils sont aussi réfléchis ensemble à un nom, « Bross'up », et à un logo. Ils se sont surtout lancés dans un recensement des activités que pourrait proposer la future entreprise à but d'emploi. « Il ne faut pas entrer en concurrence avec le secteur marchand. Nous avons utilisé un questionnaire pour lister les besoins des gens », précise Chérifa.

Déjà de nombreuses idées d'activités

Parmi ces activités, on trouve des nombreuses pistes : un garage solidaire, une épicerie solidaire, de petits travaux de couture, une conciergerie d'entreprises, une laverie automatique, un call box, un service de courses pour les personnages âgés, de l'aide au bricolage ou au jardinage, de l'upcycling... Bref, les idées ne manquent pas ! Et prennent déjà un aspect concret... « Samedi dernier, nous avons organisé un atelier de réparation de vélos. Une vingtaine de personnes est venue. Ce test était gratuit, mais demain, c'est un service que l'on pourrait proposer sur les sites des entreprises locales », expose Bénédicte.

Le 8 avril, le dossier sera enfin déposé. « On aura sûrement des demandes de précisions ou de documents, on reste tous mobilisés. La réponse devrait être rendue après l'été », glisse Georgette. L'énergie déployée est belle et contagieuse. Promis les amis de « Bross'up », on revient vous voir très bientôt pour parler de la suite !

>> Contact : Georgette Fondjo par mail georgette.fondjo@mairie-villeurbanne.fr