Afin de préserver la biodiversité du quartier des Maisons-Neuves, différents aménagements ont été installés par la ville de Villeurbanne dont quatre mares favorables à l’alyte accoucheur. Depuis 2016, des suivis écologiques sont organisés chaque année et à ce jour la population d’alytes accoucheurs est estimée à une quarantaine d’individus, soit le même nombre qu’à  l’état initial.

La ville de Villeurbanne et la métropole de Lyon, avec l’appui scientifique de la LPO (association naturaliste pour la protection de l’environnement), réfléchissent ensemble à des solutions pour protéger les alytes, tout en s’adaptant au contexte local : présence de prédateurs tels que les chats, changement climatique avec de fortes chaleurs et de longues périodes de sécheresse.

L'exemple des mares des alytes accoucheurs

Ainsi, ces dernières années, les jardiniers de la ville remplissaient les mares avec de l’eau du réseau lorsque le niveau d’eau était trop bas. Cela a permis d’éviter l’asséchement des mares mais les apports de cette eau perturbent la qualité de l’eau de la mare, un peu plus à chaque remplissage.

D’autre part, le remplissage des mares était aussi effectué pour éviter l’asséchement des œufs. Pendant 7 semaines, lorsqu’un alyte accoucheur mâle porte des œufs fécondés sur son dos, il se dirige régulièrement vers la mare pour humidifier les œufs. Cependant, en l’absence de pluie, les alytes ne vont pas se déplacer pour se reproduire et les œufs fécondés présents sur le dos des mâles ont très peu de chance de se développer en période de sécheresse. La canicule assèche donc les œufs avant même qu’ils ne soient déposés dans la mare.

Suite à ces constats, deux nouvelles mesures sont mises en place :

•    Ne plus remplir artificiellement les mares et laisser faire le cycle naturel, avec de l’eau de pluie uniquement. La qualité de l’eau ne sera donc plus perturbée par les apports d’eau potable du réseau. 

•    La  mare du parc Florian, celle qui fonctionne le mieux, vient de faire l’objet de travaux afin de la rendre plus profonde et plus large. Elle sera ainsi moins affectée par la sécheresse estivale.

Nous suivrons de près les changements provoqués par ces deux mesures et la préservation de la biodiversité présente dans ce quartier reste notre priorité. Merci à vous de respecter ces lieux, riches de vie ! Et tendez l’oreille, vous entendrez surement un alyte chanter les soirs d’été ! Ouvrez aussi les yeux et observez hérisson, lézards, chauve-souris et oiseaux.

>> Si vous souhaitez participer à l’observation de cette biodiversité, contactez natureenville@mairie-villeurbanne.fr