Stage de 3e : des collégiens à l'université

Pendant cinq jours, du 12 au 16 février, 10 élèves du collège Môrice-Leroux sont en immersion sur le campus de la Doua pour découvrir le monde de la recherche scientifique mais aussi la diversité des filières universitaires. Un moyen de leur faire prendre conscience du champ des possibles, de leur donner confiance en eux, et, pourquoi pas, susciter des vocations.
Louisa et Sonya en stage avec Pop Science et l'université de Lyon

Sonya et Louisa, élèves du collège Môrice-Leroux, lors du stage collectif organisé par la Ville de Villeurbanne, le BIJ, Pop'Science et l'université de Lyon

Absence de réseau familial, éloignement des zones d’activité, faibles connaissances des entreprises de la ville… La recherche d’un stage d’observation peut vite devenir une gageure pour les élèves de 3e, et se solder par un stage “par défaut”. Or il s’agit bien souvent de la première incursion des collégiens dans le monde du travail. Pour éviter les écueils d’un stage subi, reflets d’un déterminisme social, et lutter contre les discriminations, la Ville de Villeurbanne et le BIJ ont lancé cette année un dispositif de stage collectif, en lien avec Pop’Science et l’université de Lyon.

Un parcours soigné

Lundi on a visité la bibliothèque universitaire Marie-Curie, des étudiants nous ont présenté le campus et les laboratoires, on a aussi fait un jeu de société sur le climat”, raconte Louisa, élève du collège Môrice-Leroux qui participe au stage collectif avec Pop’Science. “Mardi on a pu voir les machines de l’institut Lumière Matière et assister à un cours des étudiants en STAPS aussi”, s’enthousiasme Sonya. En effet, avec Pop’Science et l’université de Lyon, les élèves n’ont pas le temps de s’ennuyer : ici pas question d’observation passive ou de classement répétitif de documents, un programme a été élaboré en amont pour que les élèves puissent découvrir un maximum de choses et participer activement à des ateliers.

Par rapport à d’autres stages, ici on ne fait jamais la même chose, on change d’endroit tous les jours, on rencontre des gens qui nous expliquent leur projet et pourquoi ils aiment ce qu’ils font, c’est vraiment super je trouve”, confie Louisa, qui n’imaginait pourtant pas faire son stage dans le domaine scientifique. “Je suis nulle en science”, rigole-t-elle, “mais quand on m’a proposé ce stage je me suis dit que ça pouvait être intéressant. Ce que j’aime surtout, c’est rencontrer les étudiants, ici tout est différent du collège, on est plus libres, les gens sont plus matures. Ça ne me donne pas forcément envie de faire des sciences, moi je préfèrerais faire du droit, mais j’aime bien l’ambiance de l’université”. 

 

Stage collectif Ville Pop Science et université

Mercredi, les élèves ont pu découvrir l'école H2O'Lyon et participer à des ateliers autour de l'eau

Au programme de la semaine, il y aussi des ateliers sur l’eau à l’école H2O’Lyon, toujours sur le campus, la visite du laboratoire des Matériaux Avancés, de la salle de diffusion des savoirs de l’Observatoire, des échanges réguliers avec les étudiants et les chercheurs, des quizz, des exercices de restitution… De quoi repartir avec le plein de nouvelles informations et peut-être des idées en tête pour le futur… 

À l'écoute des élèves

L’objectif de ce stage collectif, c’est aussi d’intéresser les élèves en leur faisant découvrir un milieu susceptible de leur plaire. Pour cela, en amont du stage, des rencontres ont été organisées avec des membres du Bureau Information Jeunesse. “L’idée c’est de proposer ce stage à des élèves qui n’en ont pas, mais qui sont intéressés de près ou de loin par les sciences ou les études universitaires”, explique Cécile Rondeau, coordinatrice du festival Pop’Science.

Je ne trouvais pas de stage et notre professeur principal nous parlé du BIJ, alors j’ai rencontré une personne de là-bas et comme j’aimais bien les sciences, il m’a proposé ce stage”, détaille Andil, ravi de pouvoir visiter les laboratoires : “C’est ça que j’aimerais faire plus tard, travailler dans un laboratoire”.  Sonya, elle, aimerait faire des études d’ingénieur ; et Jassim nous confie : “J’étais déjà intéressé par les sciences et la technologie, et j’ai trop aimé voir les machines et les expériences, surtout celle avec l’azote liquide, je n’avais jamais vu ça ! Les études dans les sciences ça me parait super dur… mais je me dis, peut-être, ça peut se faire”.

Une première expérience réussie pour ces 10 collégiens, mais aussi pour les universitaires qui les encadrent : “Ils sont super intéressés, ça se passe très bien et petit à petit on affine aussi le programme pour les prochaines fois”. Et au regard de la réussite de ce premier essai, nul doute que des prochaines fois, il y en aura !

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