Patrick Pegoraro est un peu tombé dans la marmite du monde associatif quand il était petit : « Mon père était président de l’association dans laquelle nous jouions au football, et c’était normal pour moi de donner un coup de main ». Après des études hôtelières, l’obtention du concours de l’éducation nationale, et en parallèle de son poste d’inspecteur d’académie, Patrick Pegoraro s’installe à Villeurbanne. Il rejoint Amitié Nature Villeurbanne (ANV), avec laquelle il pratique le volley-ball, et devient bénévole puis président de l’Office du sport villeurbannais (OSV).

Convaincu du rôle joué par les associations dans la dynamique d’une ville, il a à cœur de partager les valeurs de citoyenneté communes aux milieux sportif et associatif : « Une ville sans association, ça reviendrait à un repli individuel contre lequel je me bagarre au quotidien. Comme le sport, l’engagement associatif est vecteur de lien social, d’égalité, de respect de l’autre, de soi, de son environnement ».

Avec ANV comme avec l’Office du Sport, aux côtés de la Ville, il fait du sport pour tous un mantra, promeut les activités intergénérationnelles, le sport santé ou adapté et encourage la mise en place de cours dans tous les quartiers, pour « aller à la rencontre des gens, directement en bas de chez eux ». Pour offrir à tout le monde la possibilité de pratiquer une activité physique régulière, l’OSV construit d’ailleurs un moteur de recherche dans lequel toutes les associations sportives de la ville seront répertoriées d’ici 2025.

De fait, l’engagement de Patrick Pegoraro est surtout humain : « Mon rôle en tant que président de l’OSV, outre les responsabilités administratives et juridiques, c’est de faire en sorte que notre projet soit suffisamment attractif pour intéresser du monde, qu’il permette à des gens de s’intégrer à l’équipe bénévole et de s’impliquer dans le fonctionnement de l’association ». Son objectif désormais : rajeunir l’équipe bénévole de l’OSV, le président compris, affirme-t-il en souriant.

^{Patrick Pegoraro et le maire de Villeurbanne Cédric Van Styvendael.}

Une ville vivante et inclusive

« J’habite à Cusset et j’aime ma ville, j’aime ce qui s’y fait. Je ne connais pas beaucoup d’autres villes aussi investies que Villeurbanne dans le milieu associatif, notamment culturel et sportif, et une ville qui a un bon réseau associatif, selon moi, c’est une ville dans laquelle les gens ne se replient pas trop sur eux-mêmes, c’est une ville en bonne santé. Le revers de la médaille, c’est que l’on manque encore d’équipements sportifs pour répondre à la demande de toutes les personnes qui souhaiteraient pratiquer une activité, même si je sais que la municipalité fait des efforts à ce niveau-là. Et puis Villeurbanne est riche culturellement parlant. Je vais souvent au théâtre de l’Iris ou au TNP… On peut faire des tas de choses à Villeurbanne. C’est une ville qui vit, une ville inclusive, où des gens très différents se côtoient, où l’on se sent bien ».