Jusqu’à présent, les approvisionnements de la Banque alimentaire reposent essentiellement sur les collectes d’aliments auprès de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire afin de lutter contre la précarité alimentaire mais aussi contre le gaspillage. Plusieurs enquêtes auprès des personnes accueillies à L’Archipel, tiers-lieu alimentaire à Villeurbanne, ont révélé le manque de produits frais parmi les denrées distribuées. 

La ville de Villeurbanne a accordé une subvention de 50 000 euros à la Banque alimentaire du Rhône pour lui permettre d’acheter des œufs et des légumes bio, de saison, auprès de producteurs situés à moins de 300 km pour la majorité. L’accès à une alimentation suffisante, choisie et de qualité est l’une des priorités de l’engagement municipal. Avec cette somme, l’association expérimente le lancement d’une filière de produits de qualité depuis avril dernier.

8 structures de l'aide alimentaire en bénéficient

Concrètement cela représente 9,5 tonnes de tomates, courgettes, pommes de terre, carottes…, et d’œufs en trois mois. Les bénéficiaires choisissent eux-mêmes les produits qu’ils souhaitent que la Banque alimentaire achète. Tous les mois environ, ils peuvent voter pour les trois légumes qu’ils préfèrent parmi cinq. Des photos des différents légumes sont également affichées pour permettre à un maximum de personnes de participer. 

La Banque alimentaire du Rhône redistribue ensuite ces denrées à huit structures de l’aide alimentaire : Les Amis de tous, Solidarités sans frontières, ASAV, Secours Populaire de Villeurbanne, Les Fourmis lyonnaises, La Croix-Rouge française de Villeurbanne, Restaurant social ADS et AGORAé. Ces produits bio sont ainsi rendus accessibles, à prix modique voire gratuitement, au même titre que les denrées récupérées.