Un cérémonie en mémoire du 17 octobre 1961
15 octobre 2024
Le parc des Droits-de-l'Homme à Villeurbanne où sera déposée la place commémorative.
Le 17 octobre 1961, près de 20 000 Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu imposé aux seuls « Français musulmans d’Algérie » et décrété par le préfet de police de l’époque Maurice Papon. Près d’une centaine d’entre eux ont perdu la vie sous les coups des forces de l’ordre et 12 000 autres ont été emprisonnés dans des centres de détention spécialement mis en place.
Le 17 octobre 1961 restera une nuit de rafles, de sévices et de meurtres. Cette nuit-là, la Préfecture de police dirigée par Maurice Papon n’a pas organisé le service du maintien de l’ordre mais une « chasse à l’homme » fondée sur des critères raciaux. Le bilan humain peut aujourd’hui être appréhendé au regard des travaux historiques qui ont été menés et en considérant pleinement le rôle des mémoires, en France et en Algérie, pour reconnaitre les faits et rendre hommage aux victimes.
63 ans après ce massacre, à la suite de l’adoption d’une résolution par l’Assemblée nationale, Villeurbanne rend hommage aux victimes de cette répression meurtrière. Une cérémonie commémorative aura lieu le jeudi 17 octobre, de 18h à 19h30, dans le parc des Droits-de-l’Homme, où sera installée une plaque en mémoire des victimes de cette funeste nuit.
Pour Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne : « Les crimes commis dans cette nuit d’octobre sont inexcusables pour la République. Aux victimes, nous devons cette justice élémentaire, celle de la mémoire et de la reconnaissance ».
> Pratique : Parc des Droits-de-l’Homme - Entrée située au 56, rue du 1er-mars-1943.