[VIDÉO] CAPOEIRA - Une reconnaissance obtenue de haute lutte

Nathalie y va de sa formule pour parler de cet art qu’elle a découvert, il y a des années. « J’en fais assidûment depuis 2013, dans le club de Ginga Bahia, dirigé par Mestre Indio, professeur de capoeira à Villeurbanne depuis 2001. La capoeira, c’est un tout, mêlant musique, chant et danse… mais ça reste une lutte déguisée en danse ». Une manière de rappeler les origines d’un art né il y a cinq cents ans, pratiqué par des esclaves aux mains enchaînées.
Une reconnaissance obtenue de haute lutte

 


« Les enseignants de cette discipline sont avant tout intéressés par ce besoin de montrer un pan de la culture brésilienne, note pour sa part Carlos Antunes Gonçalves,  qui dispense des cours à la MJC et qui a découvert la capoeira il y a une vingtaine d’années. Elle est accessible à tous. J’aime enseigner à des groupes formés de parents et enfants, le samedi matin. Pour ces derniers, il s’agit d’un exercice ludique basé sur l’agilité. Mais cela reste une discipline physique pour les parents en quête de rythme et renforcement musculaire ».
Lors de son premier cours, fin septembre, une dizaine de parents et autant d’enfants se sont prêtés "au jeu", suivant à la lettre les consignes de Carlos. « On va démarrer la séance par la musique et le chant, tapez dans vos mains en suivant mon rythme. Concentrez-vous sur le mouvement ». Du haut de leurs sept/huit ans, Léo, Elliot ou Élise ne quittent pas des yeux leurs parents, n’attendant que le passage à la partie sportive de la capoeira pour s’exprimer. « On va d’abord s’échauffer », glisse malicieusement Carlos.
Ensuite, on a droit à une succession de coups de pied dans le vide, d’esquives, de pas chassés, de ginga (une jambe fléchie en avant, et l’autre derrière, avec le genou orienté vers le sol)… De la musique entraînante, une langue chantante, des similitudes avec le hip-hop dans les enchaînements… On comprend mieux pourquoi les enfants sont attirés.

Pour s’essayer à la capoeira, désormais dispensée dans plusieurs clubs à Villeurbanne, pas besoin d’être mélomane, sportif accompli ou doué pour le chant.

En pratique

Où pratiquer ?
Capoeira Senzala / gymnase Brossolette - Contact : 06 98 54 78 45
Association Ginga bahia / centre social de la Ferrandière - tél. : 06 73 14 27 70
MJC - tél. : 04 78 84 84 83

Quel tarif ?
Il faut compter en moyenne entre 250 et 300 euros l’année, selon le club, pour un cours par semaine.

Quel matériel ?
Des tenues amples suffisent, mais on peut investir dans un pantalon Embondeiro (55 euros) et un t-shirt.

 

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