Charte d'amitié avec Chouchi : le maire de Villeurbanne réagit

Le tribunal administratif de Lyon a rendu ce vendredi 18 octobre son jugement et a conclu à l’annulation de la décision du 18 juillet 2019 par laquelle le maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret avait refusé d’abroger la charte d’amitié liant la ville de Villeurbanne et la ville de Chouchi, signée le 18 mai 2015.
Lors de la signature du pacte d'amitié avec le maire de Chouchi en 2015.

Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, a réagi à la décision du tribunal administratif de Lyon, rendue ce vendredi 18 octobre : « Je tiens à faire savoir ma déception devant cette décision qui ne suit pas les conclusions du rapporteur public sur l’irrecevabilité de la requête formulée par le préfet. Toutefois, le tribunal administratif a annulé la décision du refus d’abrogation, et non la charte elle-même. Contrairement aux chartes conclues par les autres communes, lesquelles ont pu être annulées car déférées dans les délais. En outre, le tribunal n’enjoint pas la ville d’abroger la charte. Il s’agit donc là d’un jugement qui diffère par rapport aux jugements précédents.

Je regrette l’action de l’Etat envers les collectivités locales françaises qui ont, en toute liberté et autonomie, choisi de marquer leur amitié avec les villes du Haut Karabagh. C’est un mauvais signal donné à celles et ceux qui sont attachés à la voix forte et indépendante de la France.

Sur le plan politique, cet acharnement judiciaire dans lequel le Président Macron a toute sa part, comme il l’a lui-même indiqué, vire à l’absurde et se retourne contre son auteur et ceux qui le servent. En faisant de l’amitié un délit et en cédant ainsi aux pressions d’un état aussi totalitaire que peut être l’Azerbaïdjan, ceux qui gouvernent notre pays n’en sortent pas grandi ».

Plus d'informations sur l'origine de la charte d'amitié avec Chouchi, l'action judiciaire du gouvernement et le courrier adressé par le maire au ministre des Affaires étrangères en cliquant ici.

 

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