Aux Assises, la parole est donnée à la jeunesse

Ce mercredi 7 décembre, une centaine de participants, dont une majorité de jeunes, étaient réunis au Pôle Pixel pour les Assises de la Jeunesse. Ateliers, débats, interventions d’élus et de chercheurs : les activités n’ont pas manqué.
Aux Assises, la parole est donnée à la jeunesse

Joris Darphin, le facilitateur de la journée, circule au milieu de l’assemblée. « La parole des jeunes est-elle écoutée ? », interroge-t-il. Autour de lui, des dizaines de jeunes et de responsables associatifs lèvent des papiers bleus, verts, oranges ou rouges selon s’ils sont d’accord ou pas d’accord. La scène se déroule le mercredi 7 décembre au Pôle Pixel, où se tenaient les Assises de la Jeunesse à Villeurbanne.
Pendant toute une après-midi, des jeux, ateliers et échanges en table ronde ou en plénière ont permis aux personnes présentes de se questionner sur certaines problématiques de la jeunesse : l’engagement citoyen et politique, les médias numériques, la gouvernance, la mixité, l’écologie. « La jeunesse n’est pas désintéressée, nous avons conscience d’être les adultes de demain. On s’engage, mais peut-être pas comme il y a 20 ou 30 ans », témoigne Bryan 20 ans, étudiant en droit et membre du Conseil villeurbannais de la jeunesse (CVJ).
Chaque atelier est mené par un animateur de la ville et un ou une « grand témoin », souvent membre d’une association : Info Jeunes, Unis-cité, la Maison des Européens, Année lumière, Deb’acteurs. Des interventions d’élus et de chercheurs complètent une demi-journée très rythmée. « J’ai participé à l’atelier sur l’état des lieux de la transition écologique. On a parlé des moyens d’agir, des contradictions aussi. Les échanges étaient très naturels », confie Jules, 19 ans, étudiant en BTS, avant de filer au buffet de clôture.

Témoignages

Santina, 18 ans, en service civique à Unis-cité
C’est intéressant de parler de sujets de société pour les jeunes, notamment de l’engagement. On voit que d’une personne à l’autre les avis peuvent être très différents, que personne n’a vraiment la même opinion. Moi je pense que la parole des jeunes n’est pas tellement écoutée, ni considérée. Les adultes ont déjà leur idée arrêtée quand ils nous demandent notre opinion.
C’était parfois un peu compliqué à suivre, les adultes ont un langage qu’on ne comprend pas toujours, mais ça m’a quand même permis de m’interroger sur des sujets nouveaux pour moi, notamment pendant l’atelier sur les médias numériques. J’étais assez surprise du format, je m’attendais à une sorte de cours magistral comme à l’école, alors que tout était basé sur l’échange, les animateurs venaient constamment chercher notre parole. C’est ça qui m’a le plus plu.

Santina

Santina, à gauche

Claire Bleton-Martin, fondatrice de l’association Année lumière
La question de la participation des jeunes, en tant qu’experts de leur vie et de leur génération, est hyper importante. Je pense qu’il ne faut pas opposer les générations, qu’il faut faire ensemble. On nous bassine avec le vivre ensemble, mais pour cela il faut réfléchir, parler ensemble. Organiser un événement comme ces Assises, avec la présence de jeunes, est donc très intéressant, pour voir ce qu’eux ont à dire.
Je suis venue parler de notre expérience à l’association Année lumière, d’inspiration scandinave, qui est un programme pour accompagner les jeunes à temps plein sur une année, afin de construire leur projet d’avenir, sur les plans professionnel, personnel et citoyen. Les jeunes sont les véritables pilotes du projet. C’est très intéressant pour ces jeunes, mais aussi pour les autres, de s’ouvrir à la différence de générations et de points de vue.

Claire

 

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