Manuel Salmero, l'humour made in Villeurbanne

Après un début de carrière comme ingénieur, Manuel Salmero a bifurqué vers sa vraie passion : l’humour. Formé à « l’école » du Graines de Star Comedy Club, ce Villeurbannais d’adoption s’est fait un nom sur la scène lyonnaise.
Manuel Salméro, humoriste villeurbannais.

Manuel Salméro, humoriste villeurbannais.

Son visage apparaît sur le mur à l’entrée, mais l’affiche va bientôt changer de titre. Fini « En mode Manuel », place à « Manuel de survie », un spectacle en grande partie écrit et peaufiné ici, au Graines de star Comedy Club, le café-théâtre de la rue Francis-de de-Pressensé. Ce lieu, Manuel Salmero l’a découvert par hasard, un jour de 2018 où il rentrait du travail. « J’étais ingénieur à Beynost. Je co-voiturais et un collègue m’a déposé devant le Comedy Club », retrace ce Normand de 35 ans, installé à Villeurbanne depuis 2012.

 

Le jeune homme traverse alors une période difficile, il est surmené dans son travail et en proie à des crises d’angoisse. Son thérapeute l’incite à lever ses peurs, alors Manuel Salmero appelle Ali Benosmane, le patron de Graines de star. « J’ai toujours voulu être humoriste. Quand j’étais en classe prépa, mon rêve était de jouer au Jamel Comedy Club. Je faisais rire toute la classe en imitant Nicolas Sarkozy », rejoue-t-il. Le gérant du café-théâtre, ouvert en 2013 à Villeurbanne, l’invite à s’inscrire à un « battle du rire » quelques semaines plus tard. Le Normand se lance et remporte le concours. « Il avait beaucoup d’énergie et de plaisir à jouer. Ce soir-là, il a attiré toute la lumière », se souvient Ali Benosmane, devenu co-auteur et metteur en scène de son nouveau poulain.

 

Dans la foulée, le trentenaire s’inscrit à une formation de comédien professionnel, écrit son spectacle et fait son trou à Lyon. Remarqué au festival « Les lions du rire », il joue désormais cinq jours par semaine au Boui Boui, dans le 5e arrondissement, en plus des plateaux qu’il anime tous les jeudis et vendredis soirs sur la scène de Graines de Star. « C’est ici que je teste mes vannes. Villeurbanne reste ma source, mon lieu de création », confie celui qui espère désormais développer sa visibilité, notamment sur les réseaux sociaux.

 

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