Violences intrafamiliales : des solutions existent

11 avril 2024

Comment identifier et lutter contre les violences intrafamiliales ? Associations, points d’écoute, numéros d’urgence… Des solutions existent.

Violences intrafamiliales : des solutions existent

^{^{Sur scène mercredi 10 avril, la compagnie Le lien théâtre a présenté des exemples de scènes de violences du quotidien}}

Encore trop souvent tues, les violences intrafamiliales faisaient 160 000 victimes identifiées par la justice en 2019, des chiffres qui continuent d’augmenter depuis selon un rapport de l’INSEE. Pour en parler, la ville de Villeurbanne et la Métropole de Lyon ont organisé une journée de sensibilisation, mercredi 10 avril, avec les associations VIFFIL, ACOLEA, la compagnie Le lien théâtre et le Hello Bus, espace d’écoute mobile et confidentiel.

L’occasion, pour Élise De Souza, intervenante sociale au commissariat de Villeurbanne rattachée à l’association VIFFIL, de rappeler ce que regroupent les violences intrafamiliales et ce qu’il est possible de faire face à ces situations.

Violences intrafamiliales : de quoi parlons-nous ?

Élise De Souza : “Les violences intrafamiliales, ça recouvre tous les types de violences au sein de la famille, dans une fratrie, au sein du couple, d’un enfant envers un aîné, notamment quand les personnes sont vieillissantes et deviennent plus vulnérables… Ces violences prennent des formes très différentes, il y a les violences physiques bien-sûr, mais aussi les violences verbales et psychologiques, le fait de dévaloriser quelqu’un au quotidien, de l’insulter, de le menacer. Ce peut être des violences administratives également, tout ce qui relève de la rétention de papiers, de moyens de paiement, la surveillance extrême de tout, de la tenue vestimentaire aux horaires. Il y aussi les violences sexuelles, que l’on retrouve souvent en filigrane des autres dans les familles…”

Comment agir face à ces violences ?

Élise De Souza : “Quand on est témoin, la première chose à faire c’est d’aller vers les personnes concernées, en fonction des liens que l’on a avec elles bien-sûr, de leur manifester l’inquiétude que l’on a pour elles, ce qui peut permettre de libérer la parole de ces personnes qui se sentent souvent très seules face aux violences qu’elles subissent. Dans un deuxième temps, il s’agit de les orienter vers les bonnes personnes : il y a des associations qui existent, comme VIFFIL sur la question des violences faites aux femmes, mais aussi d’autres structures comme les maisons de la Métropole, le planning familial, les assistants et assistantes scolaires dans le cadre de l’enfance, les intervenants sociaux… Toutes ces personnes sont là pour écouter les victimes et les accompagner en fonction de leurs besoins dans différentes démarches, de séparation, de plainte, de déménagement.

En fonction des situations, la réponse ne sera pas la même mais les professionnels sont là dans tous les cas pour orienter et accompagner les personnes victimes de violences”.

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