Hors les murs la culture !

Pour que culture sonne comme « aventure » aux oreilles de tous les Villeurbannais, il faut savoir pousser les murs. Du théâtre à la musique, de la lecture à l’art contemporain en passant par le cinéma ou les arts de la rue, zoom sur des équipements artistiques pour qui « hors-les-murs » rime avec engagement, exigence et nécessité.
Hors les murs la culture !

Permettre à toutes les Villeurbannaises et à tous les Villeurbannais d’être en contact avec des propositions artistiques de qualité est au cœur de la politique culturelle de la Ville. Cela commence, assez logiquement, par le milieu scolaire. « Pour avoir une envie, il faut connaître et pour connaître, il faut découvrir. On ne peut pas, dans une ville comme Villeurbanne, se contenter d’attendre le citoyen derrière le guichet. Cela se prépare le plus tôt possible par une éducation artistique et culturelle équitable, explique Bernard Sevaux, directeur général adjoint à la Culture. Cette priorité s’est traduite par la signature d’une convention de partenariat de trois ans, dont le renouvellement est actuellement à l’étude, avec l’ambition de proposer un parcours d’éducation artistique et culturel de la maternelle au lycée. » Trois résidences de compagnies artistiques ont ainsi été expérimentées dans trois écoles situées en REP (Réseau d’éducation prioritaire): Saint-Exupéry, Jean-Moulin et Albert-Camus. Beatbox, danse, musique, cinéma, théâtre et arts plastiques ont rythmé le quotidien de 660 élèves pendant deux ans, puis leur création a été présentée dans un équipement culturel de chacun des trois quartiers. Cette expérience s’est ajoutée à l’offre hors les murs construite par les équipements culturels de Villeurbanne : orchestre à l’école de l’ENM, résidence un auteur/un quartier pour la Fête du Livre Jeunesse, ateliers théâtraux et musicaux pendant et après l’école, parcours d’éducation artistique et culturelle… tous jouent le jeu (voir pages suivantes). « Le centre Léo-Lagrange permet par exemple à plus de 8 000 enfants villeurbannais de bénéficier d’une éducation au spectacle vivant, en assistant à des représentations des compagnies accueillies à l’espace Tonkin, en se produisant eux-mêmes à l’issue de leurs ateliers, ou en assistant au Festival de marionnettes jeune public les Têtes de Bois », s’enthousiasme Bernard Sevaux.

Aller chercher tous les publics

Si les enfants sont aux premières loges de ces propositions, l’ouverture va plus loin. De nombreux équipements mènent des actions en lien avec les territoires, à l’instar du TNP qui porte actuellement trois projets avec le centre social Saint-Jean, le quartier Jacques-Monod ou encore l’Interquartiers mémoire et patrimoine. Le TNP, toujours, propose chaque année des “parcours habitants” élaborés avec les Conseils de quartiers pour donner goût au théâtre. Le stage annuel Entrez dans le jeu, proposé aux publics précaires par le Théâtre de l’Iris, s’inscrit dans cette volonté de démocratiser la culture, tout comme les politiques tarifaires résolument sociales pratiquées par le réseau des médiathèques. Par ces biais, la culture s’invite partout et pour tous, dans la rue, dans les maisons de retraite, à l’hôpital, au travail… Les Invites, que l’on retrouvera du 19 au 22 juin, en sont un exemple éclatant: une culture non pas hors les murs mais sans murs, participative, festive, enthousiasmante, qui ne laisse personne à la porte. En un mot, accueillante, à l’image de Villeurbanne.

 

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