Quand les murs deviennent itinérants
14 juin 2019« Qu’est-ce que vous aimez lire ? Vous avez un auteur ou un genre préféré ?
- Oh, je suis curieuse de tout.
- Alors essayez ce roman et surtout dites-nous s’il vous a plu, que l’on puisse vous aiguiller. »
Gwenolla, 20 ans, descend du bibliobus les bras chargés de livres pour son fils et, pour la première fois, d’un ouvrage pour elle. Ils sont des dizaines chaque mardi à fréquenter le bibliobus à Croix-Luizet. « C’est l’arrêt qui rencontre le plus de succès », se réjouit Catherine André, bibliothécaire. Ce qui plaît ? La proximité d’abord. « C’est le principe de notre service, on va vers les publics les plus éloignés. » La relation aux lecteurs ensuite. « Elle est beaucoup plus personnalisée, on connaît leurs noms, leurs goûts, ce qui nous permet d’être force de proposition. Cette dimension de conseil est très appréciée.» Hommes, femmes, enfants, actifs ou retraités, habitués ou néophytes, le public est résolument mixte.
« Je viens depuis dix ans : on me conseille très bien, je suis rarement déçue. J’arrive avec une idée en tête et je réserve d’avance ou sur internet pour trouver ce que j’attends au prochain rendez-vous. »
Marie-Jo, retraitée
Tous partagent un même enthousiasme. « Je viens m’inscrire, explique Mélanie, 33 ans. Je viens d’emménager et j’ai vu le bibliobus en passant. Je trouve ça super, ça me rappelle mon enfance.» Le bibliobus intervient aussi dans certaines écoles excentrées, auprès des classes destinées aux enfants primo-arrivants ou encore au pied des bâtiments de Forum Réfugiés. « Cela permet de montrer que le livre c’est plein de choses, des images qui racontent des histoires parfois même sans texte, et que tout le monde peut y accéder », conclut Rosanna Nardiello, responsable du service bibliobus.