^{Photo : Marianne Pollastro}

Durant le confinement, les infirmières, infirmiers et aides-soignantes du service de soins infirmiers à domicile du Centre communal d’action sociale de Villeurbanne (1) ont continué à assurer les soins indispensables auprès de leurs 48 patients (mise à jour des piluliers, injections, toilettes…). Il a fallu mettre en œuvre des protocoles de protection renforcés afin de garantir la sécurité des soignants et des patients. « C’est très contraignant de s’habiller pour entrer chez quelqu’un. Ce matin, à deux reprises, j’ai dû enfiler l’équipement de protection complet, témoigne Catherine Forster, aide-soignante.
Les patients comme les soignants peuvent avoir des appréhensions légitimes. Elle aussi aide-soignante, Catherine Girardot a sa technique : « J’ai vite mis le holà ! J’ai arrêté dès la première semaine d’écouter et de regarder les médias, pour éviter le décompte morbide. Quand je veux des informations, je vais sur le site de l’OMS [Organisation mondiale de la santé]. C’est une source sûre, je peux mieux répondre aux questionnements des patients. Ça limite mes angoisses et me permet de prendre un peu de recul par rapport à mon travail ».
Outre les soins, la venue du personnel du Ssiad a contribué à maintenir le lien social. « Certains ont des coups de fils de leurs enfants, mais c’est vrai que, parfois, on est la seule visite de la journée », constate Catherine Forster.

(1) Villeurbanne compte autre deux Ssiad, celui de l’Ovpar (Office villeurbannais des personnes âgées et des retraités) et celui de la Croix-Rouge.

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